Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a bénéficié d’une enveloppe de 15 000 euros débloquée par l’Etat et destinée à renforcer ses capacités linguistiques en anglais. L’opposition est en colère
En Espagne, les contribuables ont dû mettre la main à la poche pour payer les cours d’anglais du premier flic du pays. Telle est l’information que notre média a obtenue ces dernières heures de plusieurs sources fiables dont Elnacional.cat, média catalan basé à Barcelone.
En effet, à en croire cette source, le gouvernement espagnol, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez Castejon, a débloqué un montant de 15 000 euros pour renforcer les capacités linguistiques de son ministre de l’Intérieur, le basque Fernando Grande-Marlaska. L’information a été reprise par plusieurs sources.
Ainsi, d’après le média espagnol Heraldo.es, la langue française est aussi inclue dans ce programme. Le montant débloqué servira à apprendre les langues étrangères au ministre de l’Intérieur mais aussi à des cadres de son ministère. Toujours selon la même source, Fernando Grande-Marlaska bénéficiera de cours d’anglais et de français, tandis que Rafael Pérez, secrétaire d’Etat à la Sécurité, recevra des cours de langue anglaise.
Interrogé par l’opposition, le Parti Socialiste espagnol a tenu à apporter des précisions. Ainsi, selon le groupe PS au Parlement, l’objectif est « d’améliorer l’usage de ces deux langues lors des rencontres et négociations internationales de haut niveau qui se tiennent habituellement dans des domaines concernant le Ministère ». Le PS ajoute : « il s’agit d’un contrat qui devrait s’étendre du 15 janvier au 10 décembre 2021, pour un total de 394 heures ».
L’affaire n’est pas passée inaperçue et a d’ailleurs suscité une réaction de la presse catalane indépendantiste qui, depuis 2017, déclare une guerre sans merci à l’Etat espagnol. En effet, ce 10 octobre, dans un édito publié par Elnacinal.cat, le journaliste José Antich n’a pas manqué de manifester son indignation.
Le titre est assez révélateur de son profond malaise : « l’anglais de Marlaka que nous payons tous ». Evoquant l’énorme coût que devra supporter le contribuable espagnol, le journaliste s’interroge : « devons-nous le payer? » « (ces cadres du ministère) ne devraient-ils pas arriver à ces postes en sachant déjà parler anglais ou en payant ces cours de leur poche? ». Le débat est ouvert.