Un édito datant du 27 décembre et publié par la rédaction du prestigieux média espagnol El Mundo salue la politique européenne d’Emmanuel Macron. L’édito intitulé « Macron, le leader qui a rénové l’espoir de l’Europe » désigne Macron personnalité de l’année en raison de son combat sans relâche contre le populisme et le nationalisme
Lecourrier-du-soir vous a traduit l’édito dans son intégralité en français
Au moment où la crise économique a commencé à montrer son visage le plus sombre à travers le chômage, l’inégalité et la paupérisation des classes moyennes et au moment où le populisme semble se consolider comme le nouveau vent imparable de l’histoire démocratique de l’Occident, Emmanuel Macron a étonnamment réussi ce qu’aucun autre leader du monde n’avait réussi à faire.
Sans s’appuyer sur aucune sigle traditionnelle et avec très peu de bagages en tant que ministre du président socialiste François Hollande, Macron a non seulement surpassé tous ses rivaux lors des élections présidentielles de mai dernier, mais il a redonné espoir à travers un discours réformiste, antipopuliste et ouvertement européiste.
Le jeune président français, qui vient de fêter ses 40 ans, est devenu cette année une référence mondiale dans la lutte contre le populisme qui avait dominé le paysage politique français, à droite comme à gauche, incarné par Marine Le Pen (Front National) et Jean-Luc Mélenchon (France insoumise).
Face au sectarisme de certains, le racisme d’autres et l’euroscepticisme de beaucoup (de Français), Macron s’est frayé un passage au centre de la scène politique pour faire de la débâcle des deux partis (gauche et droite) qui se partageaient le pouvoir depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale une opportunité rêvée pour rénover la démocratie, avant que le populisme ne l’achève.
Avec un programme de réformes destiné à libéraliser l’une des économies les plus protectionnistes de l’Union Européenne en la rendant dynamique et attractive aux yeux des investisseurs étrangers et avec un agenda social qui évite aux jeunes générations d’être les laissés-pour-compte de la reprise économique, Macron prétend apporter des solutions qui ne passent pas par le protectionnisme, le repli sur soi ou l’expulsion des migrants.
En outre, il est conscient que la révolution de l’environnement dépend de la survie du nouveau marché globalisé, car l’urgence sur le plan climatique est déjà là et menace de mettre en danger les progrès déjà effectués. Toutefois, Macron a non seulement réussi à freiner l’avancée du populisme en France, mais il entend jouer un rôle clé au sein de l’UE.
Ardent défenseur des politiques qui renforcent l’intégration européenne dans le domaine fiscal, de la défense et du renforcement des institutions communautaires, le chef de file de la République en Marche n’entend pas rester silencieux face à l’irruption des fléaux politiques de notre époque.
Lors de son fameux discours prononcé à la Sorbonne, l’une des plus brillantes interventions de sa carrière politique, Macron a qualifié le populisme de feu de camp qui menace de réduire en cendres les valeurs sur lesquelles s’appuie le projet européen.
« Le nationalisme, l’identitarisme, le protectionnisme, le souverainisme (…), des idées qui plusieurs fois ont ravivé les braises qui ont failli causer la mort de l’Europe sont revenues sous d’autres formes. Pendant un certain temps, nous avons oublié sa force », disait Macron ce 26 septembre. Il ajoutera: « nous croyions que le passé ne reviendrait pas, que nous avions appris la leçon ».
Son opposition ferme au nationalisme qu’il considère comme une menace aussi dangereuse que le populisme a fait de lui l’un des meilleurs soutiens dans la lutte contre le défi séparatiste de la Catalogne. Et c’est l’une des raisons pour lesquelles El Mundo l’a désigné personnalité de l’année.
Edito signé El Mundo, média espagnol.
L’édito a été publié sur le site du journal espagnol ce 27 décembre. Il a été intégralement traduit de l’espagnol au français par Cheikh DIENG, fondateur et rédacteur en chef du site d’information www.lecourrier-du-soir.com
Pour lire l’édito dans sa version originale, cliquez ici : El Mundo