Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement et secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, a été l’invité d’Europe Matin. Sur le plateau de Patrick Cohen, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la SNCF et l’évacuation des migrants. Face à Patrick Cohen, il a parlé de Parcoursup
« Ça suffit de jouer avec les peurs, et des lycéens et de leurs parents », lance-t-il. A la question de Patrick Cohen qui lui demande qui jouent avec les peurs, il poursuit : « les oppositions et plutôt celles de gauche. Je suis très transparent avec vous. Le scandale, c’était le système admission post-bac, ce fameux système APB qui avait été bricolé, et encore, je suis gentil, et qui a fait que 60 000 lycéens se retrouvaient le bec dans l’eau et livrés à un tirage au sort décidé par un algorithme à la rentrée dernière », explique-t-il.
Benjamin Griveaux s’est aussi prononcé sur la SNCF. Parlant de la question du maintien de Guillaume Pepy (président de la SNCF, ndlr) à la tête de la SNCF, il dira : « la question du maintien de Guillaume Pepy à la tête de l’entreprise n’est pas posée parce qu’il serait parfaitement irresponsable de la part des pouvoirs publiques de pointer du doigt une personne. Ça, c’est le chemin facile ».
« La SNCF, c’est un service public »
Et d’ajouter : « ça n’est pas le cas. C’est une responsabilité collective, l’état de la SNCF aujourd’hui, c’est de la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis 30 ans dans notre pays. Et donc, il n’est pas question de jeter l’opprobre sur un tel ou autre. La SNCF, c’est un service public. Un service public, ça appartient à tous les Français. Et quand on décidé de choses pour les Français, ça se fait au Parlement, par la loi ».
Sur l’évacuation des migrants à laquelle s’est opposée la ville de Paris, Benjamin Griveaux répond : « nous avions un pari et nous connaissons depuis de nombreuses années des situations qui, sur le plan humanitaire, sur le plan de l’éthique et de la morale, sont absolument insupportables par tout citoyen et notamment pour les parisiens qui subissent cela depuis de nombreuses années ».
« Je ne sais pas mettre à l’abri des migrants si je ne peux pas les évacuer »
Il a défendu la décision d’évacuer les migrants et s’est expliqué : « nous avons décidé de procéder à l’évacuation, mais le ministre de l’Intérieur se substitue en cela à la maire de Paris qui disait : ‘il faut mettre à l’abri ces migrants qui sont notamment le long du canal Saint-Martin’. Pour les mettre à l’abri, il faut qu’on les puisse les évacuer. Or, seule la maire de Paris avait l’autorité pour demander au pouvoir public, au préfet de police, au préfet de Paris d’évacuer ».
Il poursuit : « nous nous substituons donc à son rôle parce qu’elle n’a pris la responsabilité politique de demander l’évacuation. Moi, je ne sais pas mettre à l’abri des migrants si je ne peux pas les évacuer. C’est aussi simple que cela. Pour rappel, ce sera la 35ème mise à l’abri depuis 2015 (…) ».
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