Exclusif : l’armée française accusée de violer les sanctions de la CEDEAO en survolant secrètement le ciel malien

D’après une information révélée ce 12 janvier par l’agence de presse Reuters, l’armée française continue de survoler librement le ciel malien, en totale violation des sanctions récemment imposées contre ce pays, à savoir la fermeture de son espace aérien. D’après l’agence de presse, l’institution ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique) a accusé l’armée française, dans une lettre, d’avoir violé les sanctions mises en place par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest)

L’armée française est-elle exemptée des sanctions en cours qui ont été infligées au Mali par la CEDEAO ce dimanche 9 janvier? En tout cas, du côté de l’ASECNA (Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique), les autorités ne décolèrent pas, comme le révèle l’agence de presse Reuters.

En effet, d’après cette source, l’institution africaine a accusé l’armée française de violer les sanctions imposées au Mali en survolant le ciel malien en provenance de la Côte d’Ivoire. D’après l’agence Reuters qui dit avoir consulté une lettre interne de l’entreprise, l’avion militaire français faisait le va-et-vient mardi entre Abidjan et la région malienne de Gao.

D’après l’agence de presse britannique qui dit s’être entretenue avec un haut-gradé de l’armée française, les sanctions imposées au Mali n’ont aucun impact sur les opérations des troupes françaises dans ce pays car celles-ci (ces opérations) n’ont pas été visées par les chefs d’Etat africains.

Il convient de souligner que cette révélation intervient trois jours seulement après les très lourdes sanctions imposées au Mali, parmi lesquelles la fermeture des frontières avec tous les pays membres de la CEDEAO, le gel de ses avoirs et la suspension des aides financières internationales.

Ces sanctions annoncées dimanche ont été approuvées par la France dont le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, se félicite des décisions prises par ses homologues africains. « Nous soutenons les mesures diplomatiques et économiques prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à l’encontre du Mali. Nous sommes totalement solidaires de la région et de la position très courageuse et claire qui a été exprimée dimanche », a déclaré le président français.