Le Pentagone a annoncé cette semaine que les troupes américaines présentes en Syrie vont rester dans ce pays, même après la défaite du groupe terroriste Etat Islamique
Les Etats-Unis n’ont pas encore envisagé de quitter la Syrie dans un futur proche. C’est en tout cas ce que nous apprend le média NPR qui cite James Mattis, actuel secrétaire américain à la défense. Ce dernier dit éviter l’apparition de « ISIS 2.0 », une version digitale de l’Etat Islamique.
D’après les autorités du Pentagone, il y a des centaines de troupes américaines en Syrie. Le Pentagone souligne que la présence de ces troupes n’est en aucun cas une violation de la souveraineté de la Syrie. En effet, le Pentagone justifie la présence de soldats américains en Syrie par le fait qu’ils accomplissent une mission de l’ONU.
« Il y a beaucoup de questions à se poser sur les objectifs des USA en Syrie »
Toutefois, le maintien des troupes américaines en Syrie est très mal vu par la Russie. Sergei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, dit n’avoir rien compris. « Il y a beaucoup de questions à se poser sur les objectifs des Etats-Unis en Syrie. Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, m’a dit plusieurs fois que le seul objectif des Etats-Unis est de combattre Etat Islamique », s’inquiète Lavrov.
Rappelons que le groupe Etat Islamique est fortement fragilisé en Syrie depuis la campagne menée par la Russie et les Etats-Unis. Ce mercredi, Brett McGurk, émissaire de Washington auprès de la coalition américaine, nous a appris que depuis la formation de la coalition dirigée par les Etats-Unis en 2014, Etat Islamique a perdu 95% du territoire qu’il contrôlait en Irak et en Syrie.
« Plus de 7,5 millions de personnes ont maintenant été libérées »
McGurk a également fait savoir que beaucoup d’otages du groupe terroriste ont été libérés. « Plus de 7,5 millions de personnes ont maintenant été libérées » par Etat Islamique, a-t-il précisé, ajoutant que le groupe territoire traverse des moments très difficiles sur le plan financier.
Rappelons que les Etats-Unis avaient envisagé d’envoyer des troupes au sol en février 2017. Une première depuis le début de la guerre civile syrienne qui a éclaté en 2011, dans un contexte tendu en Afrique du Nord, marqué par le printemps arabe qui avait fait tomber le régime de Hosni Moubarak et de Ben Ali.