Lors de son passage sur RTL ce mardi 27 juin 2017, Manuel Valls, ancien premier ministre de François Hollande et maire d’Evry, a annoncé qu’il quitte le PS. Il a profité de son entretien pour s’attaquer à Jean-Luc Mélenchon et séduire Macron n’excluant pas l’idée de siéger dans la majorité
Le coup de poignard de Valls au Parti Socialiste. L’ancien premier ministre de François Hollande a annoncé ce mardi sur RTL qu’il quitte le Parti Socialiste qu’il a rejoint il y a plus de trente ans. Une décision qui intervient au moment où le PS traverse une profonde crise qui le menace de disparaître.
« Une partie de ma vie politique s’achève. Je quitte le parti socialiste ou le Parti Socialiste me quitte. J’y adhérais il y a 37 ans. J’avais écrit à Bertrand Delanoë à l’époque qui exerçait les responsabilités au sein du PS en lui demandant si un jeune étranger, parce que j’étais Espagnol, pouvait adhérer au Parti Socialiste. Il m’a dit : ‘oui !’ ».
« Moi, je veux siéger au cœur de cette majorité par cohérence »
Il ajoute : « je constate avec beaucoup d’amertume, beaucoup de tristesse ce qui est devenu le Parti Socialiste. Maintenant, moi, je ne souhaite qu’une seule chose, c’est la réussite du quinquennat et la réussite de la France ». Sur RTL, Manuel Valls ne se cache pas. Il dit vouloir siéger au cœur de la majorité présidentielle.
« Je me suis inscrit dans la majorité présidentielle pendant cette campagne législative», lâche-t-il. La journaliste lui coupe la parole : « donc, si En Marche ! dit bienvenu Manuel Valls, vous irez siéger ? ». L’ancien premier ministre enchaîne : « (…) Moi, je veux siéger au cœur de cette majorité par cohérence ».
Manuel Valls se réjouit du début d’Emmanuel Macron en tant que Président de la France : « (…) Il incarne la fonction, mais aussi je pense à ses mots, ses déclarations, ses premiers actes sur la scène internationale, sur la défense de l’accord climat de la Cop21, sur l’Europe et notamment la relance de la construction européenne avec Angela Merkel (…). Je pense que les Français sont fiers d’avoir un Président qui les représente bien sur la scène internationale et européenne », reconnaît-il.
« Une partie de la gauche est en grande difficulté »
Dans l’interview, le maire d’Evry dénonce le laxisme du PS sur de nombreux sujets. « (…) Une partie de la gauche est en grande difficulté, parce que de compromis en compromission avec l’Islam et l’Islamisme, souvent elle s’est perdue. Et donc, du coup, on ouvre des portes à des personnes dangereuses pour la République », déplore Valls.
Parlant de Jean-Luc Mélenchon, le discours de l’ancien premier ministre est sévère. Il accuse le chef de file de la France insoumise d’adopter un discours politique « violent », de se livrer à des « amalgames » et de se lancer à des « accusations ». « Moi je suis prêt à tout supporter, mais qu’on m’accuse de racisme et d’islamophobie et de tricherie, ça suffit, c’est insupportable ».
Pour regarder l’interview intégrale, cliquez ici : RTL