En France, 154 députés ont adressé une lettre à François Hollande lui demandant de reconnaître l’Etat Palestinien
Les députés français cherchent-ils à embarrasser le gouvernement israélien ? 154 députés français ont en effet écrit une lettre à François Hollande lui demandant de reconnaître la Palestine. Les députés ont mis la pression sur le président français lui demandant de procéder à la reconnaissance de l’Etat palestinien avant la présidentielle de 2017, prévue au mois d’avril prochain.
Dans la lettre dont un extrait a été publié par Lefigaro, on pouvait lire : « la France doit marquer sa volonté de sortir de l’impasse sur le conflit palestinien en réaffirmant solennellement, au nom du droit inaliénable à l’autodétermination, que le peuple palestinien est fondé à se doter d’un Etat. Il en va du respect du droit international comme de la sécurité d’Israël ».
« Nos actes doivent désormais survire nos mots »
Les députés poursuivent : « La France ne peut prôner dans ses expressions officielles la solution à deux Etats et n’en reconnaître qu’un seul. Nos actes doivent désormais survire nos mots. (…). Monsieur le président, montrez-vous à la hauteur de l’enjeu et ne pas manquer ce rendez-vous avec l’histoire, en reconnaissant dès à présent l’Etat de Palestine ».
Dans la presse, l’on affirme que la lettre a été écrite par le député Gilbert Roger, Président du Groupe d’Amitié France-Palestine et sénateur socialiste de Saint-Denis. La proposition des 154 députés au président français de reconnaître la Palestine en tant qu’Etat intervient dans un contexte particulier marqué par une expansion de la colonisation juive en Cisjordanie qui indigne la communauté internationale.
« Une lettre qui fera grincer des dents »
Cette lettre intervient également au moment où l’administration Trump vient d’assener un coup dur à la solution à deux Etats, jugeant que cette solution devrait être trouvée par les Palestiniens et les Israéliens. Lors de la récente visite de Benjamin Netanyahou à Washington, des sources proches du gouvernement israélien avaient d’ailleurs souligné que le premier ministre israélien avait reçu l’ordre de ne pas prononcer le mot « Etat Palestinien ».
Pour le moment, aucune réaction du gouvernement israélien. Mais, il est évident que cette lettre émanant de 154 députés français fera grincer des dents dans la classe politique israélienne ces heures qui viennent.