Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a fait savoir ce mardi 18 avril 2017 que le Royaume-Uni étudiait la possibilité d’une intervention militaire en Syrie, moins de deux semaines après les frappes militaires qui ont visé les forces du gouvernement syrien
Moins de deux semaines après les frappes militaires américaines contre la Syrie, la Grande-Bretagne envisage de s’attaquer à son tour aux forces de Bachar al-Assad. C’est en tout cas la position de Boris Johnson, ministre britannique des Affaires étrangères, qui a qualifié le président syrien de « monstre ».
D’après le média britannique The Independent qui cite Boris Johnson, la Grande-Bretagne avait déjà été informée par le président Trump que les Etats-Unis mèneraient des frappes contre la base militaire syrienne de Shayrat en réponse à l’attaque chimique du 4 avril attribuée aux forces syriennes.
« Ce serait difficile pour le Royaume-Uni de dire non »
Dans un discours prononcé devant le parlement britannique, le ministre britannique des Affaires estime qu’il serait difficile pour le gouvernement britannique de décliner une demande de mener des frappes contre la Syrie. « Je crois, bien qu’aucune décision n’ait été prise, qu’une telle demande serait formulée à l’avenir pour poursuivre les mêmes objectifs et je pense que ce serait difficile pour le Royaume-Uni de dire non », a-t-il martelé.
Il convient de rappeler que les Etats-Unis ont mené des frappes aériennes contre la Syrie ce vendredi 7 avril 2017. Les attaques, menées sous l’ordre de Trump, ont été saluées par les diplomaties occidentales dont l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Toutefois, au Royaume-Uni, le Parti Conservateur était divisé quant à toute éventuelle implication de Londres dans des opérations contre Bachar al-Assad.
« Les alliées de la Syrie menacent »
Rappelons que l’attaque chimique qui a visé la ville de Khan Sheikhoun a suscité une réaction de la communauté internationale qui s’était indignée de la situation avant d’appeler à des sanctions contre le gouvernement de Bachar al-Assad, accusé d’avoir commandité l’attaque contre sa propre population.
La Russie et la Syrie avaient nié toute implication du gouvernement syrien dans cette affaire. Mais, cela n’a pas empêché que les frappes américaines puissent avoir lieu. Des frappes formellement condamnées par les alliées de la Syrie. En effet, au lendemain des frappes américaines, la Russie, l’Iran et le Hezbollah avaient publié un communiqué conjoint dénonçant une « agression » et menaçant de réagir à toute nouvelle attaque contre la Syrie.