Le Wall Street Journal a révélé ce lundi 13 mars 2017 que Donald Trump a donné l’autorisation à la CIA de mener des frappes de drones contre des présumés terroristes. Des frappes qui, jusqu’ici, n’étaient réservées qu’aux autorités du Pentagone
La CIA peut désormais mener des frappes de drones. C’est ce qui a été révélé ce mardi par les médias américains. D’après Fox News, le président Trump a en effet autorisé la CIA à mener des frappes de drones contre des terroristes présumés. D’après le média américain, CNBC, il s’agit d’un changement de position par rapport à l’administration Obama qui limitait le rôle paramilitaire de la CIA.
Une situation qui avait mené à une dispute territoriale entre la CIA et le Pentagone. D’après Fox News, le rôle de la CIA se limitait uniquement à la localisation des présumés terroristes par les drones sans jamais mener des frappes. Cette tâche était réservée à l’armée américaine. L’exemple le plus pertinent cité par le média américain est l’assassinat du Mollah Mansour en mai 2016 au Pakistan.
« La CIA a mené ses premières frappes de drones en fin février »
D’après Fox News, la CIA a mené ses premières frappes de drones en fin février lors d’une attaque menée contre un chef d’Al-Qaïda, Abou Al-Khayr al-Masri. Cette décision de l’administration Trump intervient au moment où le président américain mène une guerre sans merci contre les mouvements terroristes, notamment le groupe Etat Islamique.
D’après Wall Street Journal qui a été le premier média à révéler cette affaire, la CIA n’a désormais plus besoin de l’autorisation du Pentagone ou de la Maison Blanche pour mener des frappes de drones. Interrogées par CNBC, les autorités américaines ont catégoriquement refusé d’émettre des commentaires.
« Les organisations des libertés civiles se disent indignées »
Aussitôt faite, la révélation a suscité une réaction des organisations des libertés civiles. « La CIA devrait rester une agence de renseignement qui rassemble des informations et des analyses étrangères, mais pas une agence paramilitaire », a réagi Christopher Anders, membre de l’organisation Civil Liberties Union basée à Washington.
D’après les autorités américaines proches du dossier, cette décision de l’administration Trump de donner à la CIA l’autorisation de mener des frappes de drones a instauré une véritable confrontation entre l’agence de renseignement et les autorités militaires américaines. Trump aurait accordé cette autorisation à la CIA le 21 janvier, au lendemain de son investiture en tant que 45ème président des Etats-Unis.