Donald Trump a finalement avoué que la Russie est derrière le piratage informatique qui a visé le parti démocrate pendant les élections. Les propos de Trump ont été prononcés lors de sa première conférence de presse tenue ce mercredi 11 janvier 2017
Trump change d’avis sous la pression. Donald Trump a fini par avouer ce qu’il a pourtant toujours nié : l’ingérence dans la Russie dans les élections américaines. Lors de sa première conférence de presse, le nouveau président américain surprend plus d’un sur une question extrêmement sensible.
Devant la presse, Trump déclare haut et fort : « Je pense que c’était la Russie. Mais, je pense que nous sommes piratés par d’autres pays et par d’autres personnes ». Dans son discours face à la presse, Trump a également accusé les Démocrates de n’avoir eu des programmes informatiques suffisamment protégés.
« Cette administration a créé Etat Islamique »
« Le comité national démocrate a été totalement ouvert pour être piraté. Ils ont fait un travail très médiocre. Ils ne pouvaient pas avoir les moyens de se protéger des cyberattaques que nous avions. (…) Ils ont essayé de pirater le comité républicain mais ils ont été incapables de percer nos systèmes. Nous devons faire cela pour notre pays », suggère-t-il.
Sur la question de savoir s’il se livrera à un bras de fer avec Vladimir Poutine dont le pays est accusé d’être à la l’origine du piratage, la réponse de Trump est précise : « si Poutine aime Trump, je considère cela comme un actif, pas comme un passif. Nous avons une relation horrible avec la Russie. La Russie peut nous aider à combattre Etat Islamique ».
Trump défend vigoureusement sa thèse selon laquelle l’administration Obama a créé Etat Islamique. « Cette administration a créé Etat Islamique en arrêtant le combat au mauvais moment. Le vide a été créé, Etat Islamique a été formé. Si Poutine aime Trump, devinez quoi les gars, cela s’appelle un actif pas un passif ».
« Je ne sais pas si je m’entendrai avec Poutine »
Il espère que ses relations avec Poutine seront bonnes. « Je ne sais pas si je m’entendrai avec Poutine. J’espère que ce sera le cas. Mais, il y a de forte chance que je ne m’entende pas avec lui. Et si je ne m’entends pas avec lui, pensez-vous honnêtement qu’Hillary serait plus dure envers Poutine que moi ? Est-ce que quelqu’un dans cette salle croit vraiment à cela ? », se demande Trump.
Sur le rapport des services de renseignement concernant des informations que la Russie détiendrait sur lui, Trump persiste et signe. C’est une fausse information. « C’est tout faux, c’est un truc bidon. Ce n’est pas vrai et les informations étaient entre les mains de nos opposants, des gens malades ».
Trump a aussi insisté sur le fait que cette information n’aurait jamais dû être publiée. Alors, comment expliquer ce revirement de Trump à la dernière minute ? Les services de renseignement ont-ils mis la pression sur lui pour qu’il attribue le piratage à la Russie, à son corps défendant ? L’avenir nous en dira un peu plus.