Le gouvernement français avait tout prévu en cas de victoire de Marine Le Pen, une situation qui mènerait au chaos politique et social en France. L’Obs nous révèle des documents confidentiels d’un « plan secret » pour éviter le pire
Les autorités françaises avaient tout prévu pour faire face à la victoire de Marine Le Pen et ce, jusqu’à mettre en place un « plan secret » pour éviter le chaos dans le pays. C’est ce qui a été révélé ce vendredi par L’Obs. L’information a été relayée par plusieurs médias dont Le figaro et Valeurs Actuelles.
L’Obs confirme qu’une note confidentielle avait été rédigée par les services de renseignement en collaboration avec la Direction centrale de la Sécurité publique (DCSP). Dès la veille du premier tour, toutes les mesures avaient été prises pour éviter de voir la France plonger dans le chaos total.
« La crainte des mouvements d’extrême-gauche »
Dans une note publiée par Le Parisien, on pouvait lire : « la présence policière durant l’ouverture des bureaux de vote est indispensable. Des prises de contact avec les présidents des bureaux de vote et la présence d’effectifs équipés devront être prévues lors du scrutin et jusqu’à la fin des dépouillements, ainsi que dans les préfectures, lieux de centralisation et de validation des résultats ».
Dans le document en question, les risques de voir s’affronter au second tour Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen étaient pris très au sérieux. Et tout devait être fait pour enrayer une telle menace. « Des mouvements d’extrême-gauche, plus au moins spontanés, chercheront sans nul doute à organiser des manifestations dont certaines pourraient entraîner des troubles sérieux », explique une des notes.
Face à la gravité d’une élection de Marine Le Pen, Bernard Cazeneuve, dernier premier ministre de la France sous François Hollande, avait prévu de se maintenir à son poste jusqu’aux législatives. Bernard Cazeneuve avait en effet décidé de ne pas remettre sa démission au président de la République.
« Le président nomme les premiers ministres »
Une décision tout à fait en accord avec la Constitution française. En effet, en France, la Constitution n’oblige pas un premier ministre à rendre le tablier lorsqu’un nouveau gouvernement est élu. Selon l’article 8 de la Constitution, « le président nomme les premiers ministres », mais seul un vote de non confiance du parlement peut les pousser à la sortie.
Dans la presse, on affirme que Bernard Cazeneuve se serait alors soumis à un vote de confiance des députés pour légitimer cette cohabitation. Le Figaro révèle que le premier ministre de François Hollande craignait en effet l’arrivée d’un nouveau premier ministre « inexpérimenté » dans un tel contexte de crise.
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