Le parquet de Lyon vient de classer sans suite une enquête sur le possible financement de la campagne d’Emmanuel Macron par la ville et la métropole de Lyon ouverte en 2018 après une plainte d’un élu de droite
Une enquête classée sans suite. Le parquet de Lyon vient de classer sans suite une enquête ouverte il y a deux ans sur le possible financement de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron par la ville et la métropole de Lyon. La plainte avait été déposée par Stéphane Guilland, élu LR à Lyon.
Dans une interview accordée à Lyon Mag en 2018, Guilland disait détenir des preuves du financement de la campagne de Macron par la ville et la métropole de Lyon. « Dans le cadre de la campagne d’Emmanuel Macron à Lyon, on a une accumulation d’éléments (…) qui laisse penser qu’à un moment, les services de la ville et la métropole de Lyon ont été utilisés comme base arrière de Monsieur Macron », affirmait le juriste.
Dans l’interview, l’élu de droite avait mis en cause Macron et Gérard Collomb qui, à l’époque, était maire de Lyon et président de la Métropole lyonnaise. Dans une plainte contre X déposée le 11 juin 2018, un homme, Jean-Marie Girier, avait été cité. Ce dernier était alors chef de cabinet de Gérard Collomb à la Métropole.
« 144 000 euros de dons non identifiés »
Pour beaucoup, depuis 2016, Girier n’exerçait plus aucune fonction au niveau de la Métropole et était pleinement engagé à temps plein dans la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Au moment de la plainte, quatre infractions potentielles avaient alerté les enquêteurs : l’organisation d’une réception à visée électorale alors que Macron était ministre ; l’implication d’un cadre payé par la ville de Lyon, la prise en charge par la métropole des frais de location d’une péniche pour un rassemblement des sympathisants et l’utilisation par Macron de deux locaux parisiens payés par la métropole de Lyon.
Pourtant, malgré tous ces éléments dont dispose la justice, le parquet a finalement décidé de classer l’enquête sans suite. « Aucun détournement de fonds n’a été caractérisé », a précisé une source proche du dossier cité par Le Nouvel Obs. Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que les fonds de campagne de Macron soulèvent des questions. En effet, en novembre 2018, le parquet de Paris avait ouvert une enquête contre la République En Marche sur l’origine non identifiée de dons estimés à 144 000 euros.