Coup de massue pour François Fillon. Poursuivi dans une affaire d’emplois fictifs, l’ex premier ministre de Nicolas Sarkozy et ex candidat malheureux des LR (Les Républicains) à la présidentielle 2017 vient d’être condamné, en première instance, à une peine de 1 an de prison assortie d’une amende de 375 000 euros.
C’est en tout cas la révélation faite ce 29 novembre par plusieurs médias français dont Le Monde. En effet, à en croire cette source, « le parquet général a requis, lundi 29 novembre, cinq ans d’emprisonnement, dont un ferme, envers François Fillon au procès en appel de l’ancien premier ministre pour des soupçons d’emplois fictifs de son épouse Penelope Fillon ».
Toujours selon Le Monde, les avocats généraux, ayant estimé que que François Fillon devait être reconnu coupable, ont demandé à ce que la peine soit assortie de 10 ans d’inéligibilité. « Le ministère public a estimé que « la fictivité » de l’emploi d’assistante parlementaire de Mme Fillon était « établie » et que François Fillon, ‘personnage éminent de la vie politique », avait été « à l’initiative » d’une « entreprise de détournement de fonds publics' ».
L’information a été reprise par d’autres médias, tels que Le Point. D’après cette source, « l’accusation a aussi demandé 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, outre la peine de prison aménagée en détention à domicile avec bracelet électronique. Et ce n’est pas tout.
Penelope Fillion, femme de l’ex premier ministre, au cœur de l’affaire, a aussi été condamnée. « À l’encontre de Penelope Fillon, il a été demandé deux ans de prison avec sursis, 100 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité, et contre son ancien suppléant Marc Joulard, trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité », renseigne Le Point.
Il convient de rappeler que l’affaire Fillon avait éclaté en 2017 en pleine campagne présidentielle. Dans ce scandale qui avait très fortement fragilisé le parti LR, le candidat Fillon avait été accusé d’avoir rémunéré sa femme à hauteur de 500 000 euros alors qu’il était député de la région de Sarthe.
Il faut dire qu’en France, il n’est pas interdit d’embaucher un membre de sa famille. Cependant, dans l’affaire Fillon, plusieurs médias ont fait savoir qu’il a été impossible de fournir des preuves que Mme Fillon avait exercé une quelconque activité pour son mari.