600 maires ont signé une tribune (publiée ce 21 novembre par le Journal Du Dimanche (JDD) et intégralement lue par Lecourrier-du-soir.com), exprimant leur souhait de voir Emmanuel Macron obtenir un second mandat
Lecourrier-du-soir.com vous propose la lecture intégrale de la tribune
Excellente lecture!
« Il y a bientôt cinq ans, les Français choisissaient comme président de la République un homme qui, pour la première fois depuis le général de Gaulle, n’avait jamais été élu, et avait encore moins exercé de responsabilités locales. La critique facile a consisté dès lors à dépeindre Emmanuel Macron comme hors-sol, déconnecté des territoires et ne comprenant pas la France profonde. Ce n’est ni ce que nous avons perçu de lui, ni ce qu’expriment ses déplacements, ni ce que traduit son action. Au contraire. A notre place, dans l’exercice de nos responsabilités, nous pouvons clairement dire que le quinquennat qui vient de s’écouler a été favorable aux territoires et aux communes.
Oui, pour nous, élus locaux de l’Hexagone, de la Corse et des outre-mer, venus de tous les bords politiques et n’ayant souvent aucune étiquette, le compte y est. C’est pourquoi, alors que vient de se tenir le dernier congrès des maires de ce quinquennat, nous souhaitons affirmer notre soutien à la réélection d’Emmanuel Macron, s’il venait à être candidat. Ce soutien ne poursuit aucun intérêt partisan, il est d’intérêt général. Nous voulons tout simplement poursuivre la relation de confiance qu’en cinq ans nous avons pu tisser avec l’Etat.
Nous voulons continuer d’être associés aux grands moments de la vie du pays comme nous l’avons été au moment du grand débat national en mettant à disposition des cahiers de doléances et en organisant des réunions citoyennes, durant la pandémie en mettant en place des campagnes de test puis de vaccination, et récemment avec le plan de relance que nous contribuons à déployer.
Nous voulons continuer à avoir de la visibilité pour faire aboutir nos projets. Après cinq ans de folie réformatrice et de course au gigantisme avec les grandes Régions, ce quinquennat a en effet permis à nos collectivités de trouver leur rythme et de mieux servir nos administrés. Après une baisse de 13 milliards d’euros entre 2012 et 2017, nous avons pu, avec la sanctuarisation de la dotation globale de fonctionnement et le développement des dotations d’investissement, respirer sur le plan financier et agir concrètement. Nous savons pouvoir compter sur le président de la République pour poursuivre dans cette voie.
Nous voulons que l’Etat assume pleinement sa mue d’une logique de contrôle à une logique de soutien, d’un Etat prescripteur à un Etat accompagnateur. La création de l’Agence nationale des territoires, qui nous permet de disposer d’un soutien en ingénierie, va dans le bon sens, tout comme l’augmentation du budget de l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) de 5 à 12 milliards d’euros. De même, les différents plans - Action cœur de ville, Petites villes de demain, agenda rural -, qui ne partent pas des bureaux parisiens mais de nos projets de terrain et ont déjà changé la vie de milliers de nos administrés, méritent d’être développés.
Nous voulons un Etat qui continue de nous comprendre, de prendre en compte nos aspirations et de faciliter nos vies. Loin du bavardage législatif qui avait cours depuis longtemps, la loi ‘3DS’ que nous avons co-construite va ainsi nous permettre d’agir plus efficacement. De même, la loi ‘engagement et proximité’ va concrètement nous permettre de nous engager davantage. Nous croyons aussi au principe de différenciation que ce quinquennat a commencé à explorer et qui doit nous permettre demain d’adapter l’action publique à la réalité et aux spécificités de chaque territoire, de faire du ‘sur-mesure’.
Un maire sait qu’une action efficace ne peut se construire que dans la confiance et le temps long. Pour relever les défis immenses qui sont ceux de la nation - réindustrialisation, poursuite du désenclavement de nos communes, construction de logements, préservation de nos paysages et réussite de la transition écologique -, nous avons besoin de continuité et de stabilité. Parce que nous voulons un nouveau quinquennat des territoires, nous voulons un second quinquennat d’Emmanuel Macron. »
Pour lire la tribune dans sa version originale, cliquez ici : Tribune