Emmanuel Macron recevra ce 4 août des dirigeants internationaux en marge d’une conférence internationale sur le Liban. L’objectif est de mobiliser 350 millions de dollars pour ce pays déchiré par une crise politico-sociale qui a fini par fragiliser toutes les institutions
Emmanuel Macron ne veut surtout pas perdre la bataille de Beyrouth près d’un an après l’explosion qui avait visé le port de la capitale libanaise et dont les résultats de l’enquête sont toujours attendues. Un an après cet événement qui avait eu un retentissement international, le plus jeune président de la Vème République compte aller jusqu’au bout de ses efforts pour sauver un pays ami.
C’est dans ce contexte que la France organisera ce 04 août une conférence à Paris. La tenue de cette conférence, baptisée « Conférence internationale de soutien à la population du Liban », a été confirmée par l’Elysée ce 3 août sur son site officiel. Pour Emmanuel Macron qui a pris l’initiative de remettre sur les rails un pays gangréné par la corruption de ses élites, il s’agit de mobiliser 350 millions de dollars.
C’est du moins l’information que notre média a apprise de France TV Info. « La conférence internationale sur le Liban organisée mercredi 4 août par la France et les Nations Unies a pour objectif de réunir une aide d’urgence d’au moins 350 millions de dollars pour la population libanaise, a déclaré lundi 2 août l’Elysée. Une somme de 280 millions d’euros avait déjà été levée lors d’une première conférence internationale en août 2020, peu après l’explosion qui a fait 214 morts et plus de 6 500 blessés », précise la source.
Et la source d’ajouter : « la conférence réunira en visioconférence, sous l’égide du président français, Emmanuel Macron, et du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, les représentants d’une quarantaine d’Etats et d’organisations internationales dont le président américain, Joe Biden, le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, le roi de Jordanie, Abdallah II, et le président libanais, Michel Aoun. »
Il convient de rappeler qu’Emmanuel Macron a fait de la question libanaise une priorité en raison des liens culturels, cultuels et historiques qui lient ces deux pays mais aussi en raison du fait que le Liban reste aujourd’hui l’un des rares pays au Moyen-Orient où cohabitent catholiques, musulmans sunnites et chiites.
En août dernier, lors de sa tournée dans les rues de Beyrouth, le chef d’Etat français avait provoqué une vive polémique en France où beaucoup, notamment dans l’opposition, l’accusaient d’ingérence dans les affaires internes d’un pays qui n’est plus un protectorat de la France.