La compagnie aérienne Corsair a reçu un prêt de 80 millions d’euros de l’Etat français
Emmanuel Macron reste très fidèle à la fameuse doctrine américaine dite « Too big to fail » qui consiste, dans une crise financière de l’ampleur de celle créée par la pandémie à Coronavirus, à sauver les entreprises dont la faillite pourrait être un coup dur pour le pays. Ainsi, après le sauvetage d’Air France en avril dernier suivi de celui de Fnac Darty et de Castorama et Brico, c’est au tour de Corsair d’être secouru par l’Etat.
En effet, d’après Air Journal, site d’information spécialisé dans le transport aérien, la compagnie Corsair a officiellement obtenu de l’Etat français un prêt de 80 millions d’euros. D’après la même source, cette somme entre dans le cadre d’un plan d’aide global à hauteur de 300 millions d’euros.
« L’Etat français versera 80 millions d’euros « au titre du programme du fonds de développement économique et social (FDES), par l’entremise de Natixis, sous la forme de prêts au profit de la société Corsair » , a précisé le média Air Journal qui cite un arrêté de novembre dernier. Suite à la publication de cet arrêté, Jean-Baptiste Djebarri, ministre délégué aux Transports, avait fait part de sa satisfaction.
« Nous ne laissons pas tomber nos compagnies aériennes »
En effet, dans un twitte posté sur son compte officiel le 26 novembre, on pouvait lire : « accord conclu avec Corsair. 1000 emplois protégés, une desserte de nos Outre-mer protégée, un plan de transformation pour lui permettre de retrouver la rentabilité. Nous ne laissons pas tomber nos compagnies aériennes ».
Accord conclu avec Corsair.
1000 emplois protégés, une desserte de nos Outre-mer préservée, un plan de transformation pour lui permettre de retrouver la rentabilité.
Nous ne laissons pas tomber nos compagnies aériennes.
— Jean-Baptiste Djebbari (@Djebbari_JB) November 26, 2020
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois que l’Etat vient à la rescousse de grandes entreprises très touchées par la pandémie. En avril dernier, la compagnie Air France avait touché 7 milliards d’euros de l’Etat français. La décision avait été défendue bec et ongles par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie de la France.
« Il faut soutenir Air France. Nous allons apporter, à la demande du président de la République et du Premier ministre, un soutien historique à Air France : 7 milliards d’euros pour sauver notre compagnie nationale et sauver les 350 000 emplois directs et indirects. Ce sera précisément 4 milliards d’euros de prêt garanti par l’Etat, apporté par les banques et 3 milliards d’euros de prêt direct par l’Etat. Nous sommes derrière Air France, derrière les salariés d’Air France pour garantir notre indépendance et sauver des emplois », avait-il déclaré.
Le même mois, Fnac Darty obtient un prêt de 500 millions d’euros, dont 70% garanti par l’Etat et un mois plus tard, en mai, les enseignes de bricolage Conforama et Brico reçoivent de l’Etat un prêt de 600 millions d’euros. L’Etat avait contracté ce prêt auprès des banques BNP Paris, Crédit Agricole Corporate and Investment group et Crédit Lyonnais.