Le cabinet McKinsey à nouveau sélectionné par l’Etat pour épauler le ministère de l’Economie et des Finances. Il devrait toucher 800 000 euros
Décidément, Macron a du mal à se séparer de McKinsey, puissant cabinet de conseil américain dont les liens très étroits avec le pouvoir français ont suscité très récemment une vague d’indignations en raison du fait que le cabinet facture très cher, mais aussi vole aux fonctionnaires d’Etat le travail qu’ils sont censés exercer pour le peuple français.
Chez plusieurs cabinets de conseil en France, il y a le sentiment que McKinsey est favorisé par l’Etat. D’ailleurs, ce constat a récemment poussé le cabinet français, TNP, concurrent de McKinsey, à poursuivre l’Etat après que celui-ci ait octroyé un marché de 12 milliards d’euros au cabinet américain. L’Etat était convoqué au tribunal ce 16 février pour répondre aux accusations portées contre lui.
Mais, apparemment, Emmanuel Macron et son gouvernement ne comptent pas lâcher McKinsey. Car, en pleine crise sanitaire et au moment où ses relations avec le cabinet américain (qui a clairement participé à la création du parti En Marche) soulèvent une grosse polémique en France, le pouvoir voit toujours en ce cabinet américain le seul capable de résoudre les problèmes auxquels l’Etat fait face.
Alors, que se passe-t-il encore? En fait, d’après le média Consultor, McKinsey et un autre cabinet connu sous le nom de Roland Berger (qui a déjà collaboré avec l’Elysée dans la gestion de la pandémie) ont été sélectionnés par Bercy dans un appel d’offres lancé en octobre dernier concernant des « prestations d’appui à l’administration dans le cas de restructurations et/ou de transformations d’entreprises répartis en 5 lots ».
Toujours d’après la même source, une trentaine de cabinets ont été appelés « pour épauler l’administration dans le restructuring des entreprises françaises, que ce soit en audit financier, appui opérationnel, recherche de financement, recherche de solutions de reprises ou de réindustrialisation, appui juridique, ou encore conseil en stratégie. Des missions réalisées sur une durée de vingt-quatre mois, reconductibles tacitement deux fois pour douze mois (pour un maximum total de quarante-huit mois) ».
Là également, au moment de sélectionner, le choix de Bercy est vite fait. McKinsey et Roland Berger sont retenus et ces derniers se voient octroyer le lot numéro 5. Le média ajoute que le cabinet Roland Berger a également remporté le lot numéro 2. Qu’est-ce que le ministère attend d’eux. « Leur mission : éclairer les services du ministère sur les actions à mener notamment au travers de l’élaboration d’un diagnostic industriel sur d’éventuelles faiblesses opérationnelles de la société et la détermination des leviers nécessaires au retour à l’équilibre de la société ou à la concrétisation de son projet de transformation », explique Consultor. Pour chaque lot, le cabinet doit toucher 800 000 euros.
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