Face à la hausse exponentielle de cas en France, le gouvernement sort la cravache pour sanctionner avec la dernière énergie toute entreprise qui refuserait de se conformer aux restrictions mises en place. Si jusqu’ici, ni confinement, ni couvre-feu n’ont été annoncés, l’Etat tient fermement à ses mesures espérant qu’elles puissent faire baisser la courbe.
Et parmi celles-ci figure le travail. Cette pratique, déjà massivement suivie par les entreprises depuis mars 2020, a été, une nouvelle fois, décrétée et toute entreprise qui la viole risque de le payer très cher, comme l’a fait savoir Elisabeth Borne, ministre du Travail, dans une interview accordée à LCI ce 30 décembre.
A la question de savoir pourquoi une amende est envisagée, elle rétorque : « (…) l’objectif, c’est d’abord de faire de la pédagogie, d’accompagner la mise en place des nouvelles règles. On constate que la plupart des entreprises jouent très bien le jeu comme elles le font depuis le début de la crise ».
Et de poursuivre : « on a quelques entreprises qui ne le font pas, qui ne suivent pas les recommandations de l’inspection du Travail et profitent de la longueur de la procédure de sanction pour effectivement ne pas respecter les règles. Donc, c’est pour ça que j’ai indiqué aux organisations patronales et syndicales que j’ai réunies lundi, que je souhaite un système qui soit plus rapide et donc plus dissuasif en permettant à l’Inspection du Travail de pouvoir prononcer des sanctions sans attendre la procédure judiciaire ».
La ministre parle de sanction allant jusqu’à 1 000 euros par salarié. Dans l’interview, la ministre a tenu à préciser que seules seront ciblées les entreprises récalcitrantes qui ne respectent pas du tout les mesures.
Ci-dessus l’interview dans son intégralité