La nationalisation d’Areva TA, qui produit les systèmes de propulsion nucléaires de la marine française, a été autorisée par un arrêté paru mardi au Journal officiel, pour un montant compris entre 253,6 et 281,3 millions d’euros. Areva TA est spécialisée dans la conception et la maintenance des réacteurs nucléaires de bâtiments militaires français, dont le porte-avions Charles-de-Gaulle, les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) et les lanceurs d’engins (SNLE) français. Le rachat de cette activité considérée comme stratégique par l’Etat français avait été acté en décembre. Comme prévu, l’Agence des participations de l’Etat (APE) prendra une part majoritaire de 50,32%. Par ailleurs, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) entrera aussi dans le capital à hauteur de 20,32%, mais ne déboursera pour cela que 4,5 millions d’euros, selon un second arrêté publié au Journal officiel. Les 30% restants seront partagés entre le constructeur naval DCNS, qui passera de 6,5% à 20% du capital, et l’électricien EDF, qui conservera environ 10%. La société était jusqu’à présent détenue à 83,5% par le groupe Areva (lui-même contrôlé par l’Etat), dont les graves difficultés financières ont entraîné la restructuration et le recentrage sur les activités du cycle du combustible nucléaire.