Une grosse déception pour celles et ceux qui s’attendaient à ce que la Commission Européenne et Pfizer rendent des comptes après avoir signé l’un des contrats les plus controversés de l’Histoire. Hélas, il n’en sera rien. Car, deux jours après que la Commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides , a totalement blanchie Von Der Leyen de toute responsabilité dans la signature de ces contrats, c’est au tour de Reda Guiha, représentant de Pfizer en France de clore le débat.
C’est en tout cas ce que nous a appris, ce 30 mars, le média Euroactiv. En effet, d’après cette source, Reda Guiha a été auditionné par les sénateurs mercredi 29 mars dans l’après-midi. Face à Laurence Cohen, sénatrice et rapporteure, le patron de Pfizer France a été interrogé sur les raisons qui empêchent que les contrats soient rendus publics.
Une question à laquelle Reda Guiha répond sans ambages. « C’est une affaire secrète. C’est la règle que nous avons mise en place », rétorque-t-il. A en croire la même source, Laurence Cohen a fait remarquer, lors de cette audition, que la publication des contrats « pourrait améliorer la confiance du public parce que des doutes subsistent ». Toutefois, la sénatrice française a loué le vaccin Pfizer qui, selon elle, a sauvé des vies.
Pour rappel, l’audition de Reda Guiha a eu lieu deux jours seulement après celle de Stella Kyriakides, commissaire européenne à la Santé qui, lors d’une audition tendue qui s’est déroulée ce lundi 27 mars à Bruxelles, a pris la défense de Von Der Leyen, dégageant l’entière responsabilité de celle-ci (Leyen) dans les contrats signés avec Pfizer.
C’est du moins ce que nous a appris, ce 27 mars, Euractiv.com. En effet, d’après cette source très bien informée, Stella Kyriakides persiste et signe. Pour elle, la présidente de la Commission Européenne n’est, en aucun cas, impliquée dans les négociations ayant précédé la signature de contrats de vaccins estimés à plusieurs milliards d’euros.
« La présidente de la Commission Européenne n’a été impliquée dans aucune négociation concernant les contrats Covid. Je l’ai dit avant et je le redis une nouvelle fois », a martelé Stella Kyriakides. Devant le Comité Spécial en charge du Covid, la commissaire européenne à la Santé joue la carte de la transparence.
« Il y a eu une équipe qui s’est chargée de la négociation et un comité directeur », insiste-t-elle. Et elle ne s’arrête pas là. Face au Comité Spécial Covid, elle pointe du doigt la responsabilité des Etats membres. « Les Etats membres ont toujours eu la possibilité de rejeter un contrat (…). Ils étaient parfaitement au courant des conditions de ces contrats », révèle Stella.
Face au Comité Covid, Stella Kyriakides précise que tout a été fait pour que les députés soient informés des tenants et aboutissants des contrats signés avec les labos. Cependant, elle reconnaît, tout de même, que les réponses fournies à ces derniers (les eurodéputés, ndlr) n’ont pas été satisfaisantes en raison des clauses de confidentialité qui encadrent ces contrats.