Les anciens Premiers ministres n’ont plus de secrétaire à vie. C’est l’une des mesures phares du quinquennat de Macron
Chose promise, chose due. Edouard Philippe, actuel premier ministre de la France, avait promis, en pleine crise des Gilets Jaunes, la baisse des privilèges accordés aux chefs de gouvernement. Une telle décision aurait, selon lui, suffi à calmer les ardeurs du côté du ceux qui disent être oubliés par le système.
Moins d’un an plus tard, la promesse du Premier ministre se concrétise. En effet, dans un décret dans 5 articles publié ce 20 septembre, Emmanuel Macron, son Premier ministre et son ministre de l’Action et des Comptes Publics ont voulu rassurer la population en éliminant des privilèges jusqu’ici accordés aux anciens Premiers ministres qui désormais n’ont plus droit à un secrétariat particulier auquel ils avaient droit dès leur départ de Matignon et pendant une durée maximale de dix ans.
Voici les 5 articles du décret n° 2019-973.
Article 1
L’Etat met à disposition des anciens Premiers ministres, sur leur demande, un agent pour leur secrétariat particulier, pendant une durée maximale de dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de soixante-sept ans.
Le présent article ne s’applique pas aux anciens Premiers ministres qui disposent d’un secrétariat pour l’exercice d’un mandat parlementaire, d’un mandat d’élu local ou d’une fonction publique.
Article 2
L’Etat met également à la disposition des anciens Premiers ministres, sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile, et prend en charge les dépenses afférentes. Le présent article ne s’applique pas aux anciens Premiers ministres qui disposent d’un véhicule de fonction pour l’exercice d’un mandat parlementaire, d’un mandat d’élu local ou d’une fonction publique.
Article 3
Le dispositif de soutien apporté aux anciens Premiers ministres est coordonné par les services du Premier ministre qui assurent la liaison avec les ministères dont les personnels sont mis à disposition en application des articles 1er et 2.
Article 4
Les anciens Premiers ministres dont les fonctions ont cessé avant la publication du présent décret bénéficient du dispositif prévu à l’article 1er pendant une durée de dix ans à compter de cette publication. Les anciens Premiers ministres qui bénéficient, à la date de publication du présent décret, de moyens mis à leur disposition dans un cas prévu au dernier alinéa des articles 1er et 2, cessent de bénéficier au plus tard le premier jour du troisième mois suivant la publication du présent décret, des moyens mis à leur disposition prévus au premier alinéa des articles 1er et 2.
Article 5
Le Premier ministre et le ministre de l’action et des comptes publics sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l’application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.