L’Etat français renonce finalement à accorder une subvention de 800 000 euros au groupe pharmaceutique Servier afin d’éviter une nouvelle polémique en plein McKinseyGate
L’Etat français fait marche arrière dans sa décision d’accorder une subvention de 800 000 euros au groupe pharmaceutique, Servier. En effet, ces dernières heures, une véritable polémique avait été déclenchée en France à l’annonce que le groupe pharmaceutique français allait recevoir cette subvention de l’Etat.
En France, certaines voient avait crié leur indignation en apprenant la nouvelle. C’est notamment le cas de la pneumologue, Irène Fauchon, à l’origine de l’affaire Mediator. « C’est une insulte aux victimes du Médiator. Ce serait risible si ce n’était pas simplement inquiétant. Et si ça ne témoignait pas d’une indifférence cynique totale aux enjeux de santé publique », a-t-elle lâché après les révélations de France Info.
La subvention qui devait être octroyée à Servier est d’autant plus problématique que la presse a récemment révélé que quelques uns des médicaments dont le groupe devait assurer la production présentaient des effets secondaires. De quoi provoquer le renoncement de l’Etat à la dernière minute.
En tout cas, Servier peut avoir la certitude qu’elle ne touchera plus cet argent, comme l’a révélé France Info qui dit avoir consulté une lettre de la ministre de l’Industrie Agnès Panier-Runacher. « Compte tenu de l’émission suscitée par cette décision, le gouvernement a décidé d’annuler cette subvention qui concerne le site de Gidy, anciennement site de production du Mediator », écrit le ministère à France Info.
« La ministre justifie cependant l’octroi initial de cette subvention dans un souci de ‘reconstruction du tissu industriel français’ et de ‘réappropriation de notre souveraineté industrielle’. Elle explique également qu’il faut « rattraper le sous-investissement, voire le désinvestissement, dans certaines industries de santé », renseigne France Info.