René Pich, chef d’entreprise français, a été condamné jeudi 3 juin à 50 000 euros d’amende par le tribunal de Saint-Etienne pour avoir importé de la chloroquine en provenance de l’Inde en mars 2020 pour ses 1 400 salariés
Une lourde sanction pour une faute pas si grave que cela. En tout cas, René Pich, chef d’entreprise et patron de SNF à Andrézieux-Bouthéon (Loire), regrettera à vie son geste d’importer 900 gélules en provenance de l’Inde pour sauver ses employés. Ce geste lui a coûté très cher après la lourde amende qui a été requise contre lui.
En effet, signalé par les syndicats avec lesquels il était en conflit, le chef d’entreprise a été poursuivi en justice par l’inspection du travail qui finira par saisir le procureur de la République. « Il lui est reproché d’avoir exercé illégalement la médecine et l’activité de pharmacien, d’avoir importé en contrebande des substances soumises à prescription médicale et de les avoir détenues », renseigne Le Parisien.
« On lui fait un mauvais procès »
D’après la source qui cite une lettre publiée par René Pich pour justifier sa décision, on pouvait y lire : « le produit est utilisé avec succès en Chine, Corée du Sud et Thaïlande. C’est pour cela que nous avons acheté une certaine quantité de ce médicament pour traiter quelques dizaines de personnes fortement impactées (…) La posologie est de deux cachets de 250 mg matin et soir jusqu’à disparition des symptômes au bout de quatre à sept jours (dix jours maximum) », écrivait-il.
Un an plus tard, la sanction est finalement tombée. René Pich, âgé de 80 ans, a été condamné à payer une amende de 50 000 euros, d’après Nice-Matin. Son avocat, André Buffard, ne comprend rien et estime qu’on fait un mauvais procès à son client. « Ses éléments retenus contre M. Pich ne résistent pas à une analyse solide. (…) Il ne comprend pas ce qu’il fait là parce qu’il a le sentiment d’avoir agi pour le bien commun. (…) On lui fait un mauvais procès », s’agace-t-il.