La chroniqueuse judiciaire du journal Le Canard Enchaîné, Dominique Simmonot, a été confirmée au poste de contrôleuse générale des prisons ce 13 octobre au Sénat. D’après Le Monde, elle a décroché ce poste grâce à l’intervention d’Eric Dupont-Moretti, actuel ministre de la Justice
Peut-on parler de copinage au sommet de l’Etat? En tout cas, si certains ne seront pas d’accord de l’usage du terme « copinage », il est tout de même évident qu’avoir un réseau au sein du pouvoir constitue une opportunité de taille au moment de décrocher un poste de fonctionnaire de premier niveau.
En effet, plus d’une semaine après la nomination de la journaliste Dominique Simonnot au prestigieux poste de contrôleuse générale des prisons, des détails émergent sur le dessous de cette nomination. Et c’est du côté du journal Le Monde qu’il faudra chercher les explications.
Ainsi, dans un article publié ce 13 octobre, Le Monde ne mâche pas ses mots. « C’est Eric Dupont-Moretti, le garde des Sceaux, qui a soufflé le nom de la journaliste au président de la République, à l’issue d’un casting riche en rebondissements », révèle le média. Toujours selon la même source, la nomination de l’ex journaliste du Canard Enchaîné a été un hasard car pour ce poste, Macron avait déjà pensé à une autre personnalité.
« Dupont-Moretti chuchote le nom de Simmonot à Emmanuel Macron »
Et cette personnalité n’est autre que Christian Vigouroux. Mais, ce grand commis d’Etat a été disqualifié de la course en raison de son âge jugé trop avancé. Et c’est Eric Dupont-Moretti, ministre la justice, qui finalement entrera en jeu en chuchotant le nom de la journaliste de 68 ans dans l’oreille d’Emmanuel Macron.
Il convient de rappeler que Dominique Simmonot a été entendue au Sénat ce mardi 13 octobre. Au bout de l’audition, le feu vert à sa nomination a été donné. Consciente de la lourde tâche qui l’attend, la nouvelle contrôleuse générale des prisons a promis d’alerter la presse et de demander son aide si besoin.