La réélection d’Ali Bongo à la présidence du Gabon le 31 août continue d’être contestée, y compris parmi certains de ses plus proches collaborateurs. C’est notamment le cas de son ancien garde des Sceaux, Séraphin Moundounga, qui a démissionné du gouvernement le 6 septembre pour dénoncer le résultat des élections, avant de fuir le pays et de se réfugier en France. Dans un entretien au Journal du Dimanche, il détaille ses accusations contre Ali Bongo. Ali Bongo n’aurait recueilli que 38% des suffrages. D’après les résultats officiels, le président du Gabon a été reconduit à son poste avec 50,66% des voix. Certains résultats ont néanmoins de quoi intriguer : dans la province du Haut-Ogooué, fief de l’ethnie dont est issu Ali Bongo, ce dernier aurait recueilli plus de 95% des voix et bénéficié d’une participation record de plus de… 99%.