La prolifération de bases militaires sur le continent africain suscite l’intérêt tout particulier des chercheurs qui, à l’instar d’une large partie de la population africaine, se posent la question de savoir pourquoi l’Occident et l’Asie se disputent le contrôle d’un continent jadis totalement oublié du partage des richesses mondiales.
C’est cette même question qui a poussé le professeur Theo Neething à se pencher sur la question de la prolifération des bases militaires en Afrique et les conclusions du chercheur doivent aujourd’hui être connues de tous au moment où le traitement de ce sujet passe presque inaperçu dans les médias internationaux.
Ainsi, dans un édito rédigé en anglais, intitulé « Pourquoi les puissances étrangères se précipitent pour installer des bases en Afrique » et publié le 15 septembre sur le site TheConversation.com, Theo Neething fait des révélations tonitruantes. En effet, d’après le professeur de Sciences Politiques, 7 000 soldats américains et plus de 7 500 soldats français opèrent en Afrique.
Les forces américaines sont installées, d’après le chercheur, en Ouganda, au Sénégal, au Sud Soudan, au Niger, au Gabon, au Cameroun, au Burkina Faso et en République Démocratique du Congo. Quant aux forces françaises, on les retrouve au niveau du Sahel et principalement au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Cependant, selon Theo Neething, il n’y a pas que les Etats-Unis et la France qui ont des bases militaires sur le continent. La Chine, la Russie, la Turquie, les Emirats Arabes Unis et même l’Inde sont déjà sur place. « La Chine a été particulièrement active dans sa présence militaire au niveau de la Corne de l’Afrique », fait remarquer le politologue, ajoutant que la Chine a inauguré sa première base militaire à Djibouti en 2017.
Sur l’Inde, le professeur dira : « l’Inde est une autre nation asiatique qui a renforcé sa présence navale en Afrique. Le pays a tissé un réseau de bases militaires à travers l’Océan Indien pour contrer la présence militaire chinoise dans la région. L’Inde veut aussi protéger son couloir de navigation commercial des actes de piraterie ».
A la question de savoir ce qui motive la présence de plus en plus importante de bases militaires en Afrique, le professeur souligne certes la lutte contre le terrorisme mais aussi la lutte entre puissances étrangères pour préserver des intérêts économiques juteux qui leur permettront de garder la main sur les richissimes ressources naturelles dont regorge le sous-sol du continent africain.
Pour lire l’analyse dans sa version originale, cliquez ici : TheConversation.com