Gérard Collomb, actuel maire de Lyon et ancien ministre de l’Intérieur, a été l’invité d’Europe 1 ce jeudi 9 mai. Sur le plateau, plusieurs sujets ont été évoqués, notamment la crise des Gilets Jaunes qui secouent le pays depuis plusieurs mois et la gestion de cette crise par Emmanuel Macron et son ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner
Sur Europe 1, l’ex ministre de l’Intérieur confirme que le président lui a réitéré sa confiance. « Le président m’a dit qu’aujourd’hui il a besoin de moi. J’espère que cela va continuer dans l’avenir. C’est vrai que nous avions eu un certain nombre de problématiques sur lesquelles nous nous étions séparés par le passé, mais je pense qu’aujourd’hui le choix est un choix fondamental », dit-il.
A la question de savoir s’il a gardé le contact avec le président depuis son départ, il répond : « plus rarement. Je vois qu’il se renoue quand les temps deviennent difficiles, peut-être suis-je un homme des temps difficiles lorsque nous avions commencé la campagne ensemble. (…) Aujourd’hui, on voit bien qu’il est à nouveau en difficulté ».
« J’ai vécu cela comme une véritable épreuve »
Sur la gestion de la crise des Gilets Jaunes par Macron, Gérard Collomb dira : « il a vu que le pays était plus complexe qu’il ne le pensait, avec effectivement quelques métropoles qui vont de l’avant. Mais, une France périphérique qui est en profond désespoir et il faut tenir compte de ce désespoir ».
Parlant de l’affaire Benalla, l’ancien ministre de l’Intérieur dira : « pour moi, j’ai vécu cela comme une véritable épreuve parce que ça vous tombe dessus un jour et vous dites : ‘mais, nous ça fait longtemps qu’on disait effectivement que le ministère de l’Intérieur dans l’organisation de la protection présidentielle devait avoir un rôle en tout cas au niveau institutionnel majeur, même si après c’est le président qui définit la façon dont il doit être protégé. »
« Tout pèse »
Dans l’interview, Gérard Collomb a aussi évoqué le cas Castaner, son successeur. « Oui, il peut commettre un certain nombre d’erreurs, il faut qu’il fasse attention. Lorsque vous êtes au ministère de l’Intérieur, tout pèse. Et si vous faites une déclaration hasardeuse, il est clair que ça renforce, par exemple, la tendance Gilets Jaunes. »
A la question de savoir quel conseil il donnerait à Emmanuel Macron pour sortir de la crise des Gilets Jaunes, il répond : « de ne pas se laisser emporter par le bon mot qui, en un moment donné, va compromettre le reste ».
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