Gérard Larcher, président du Sénat français, a été l’invité de Guillaume Daret sur le plateau de France 2 ce vendredi 3 octobre. Le président du Sénat s’est exprimé sur de nombreux sujets dont l’affaire Merah. Sur le plateau de France 2, Gérard Larcher a mis en garde contre la montée de la haine et de l’antisémitisme
Le président du Sénat a aussi réagi sur la décision d’Emmanuel Macron de réduire le nombre de lauréats de la Légion d’honneur. Sur ce sujet, il dira : « dans tous les cas, on revient en quelque sorte sur la décision de Bonaparte. La légion d’honneur est faite pour récompenser des mérites exceptionnels, qu’ils soient civils ou militaires. Je crois que redonner à la Légion d’honneur toute sa force, tout son rayonnement, c’est une démarche que je peux partager ».
« Il a engagé des réformes »
A la question de savoir s’il avait mérité le titre de chevalier de la Légion d’honneur qu’il avait reçu, il répond : « je ne sais pas. A l’époque, le président de la République de l’époque qui avait proposé ma candidature et je l’ai acceptée. Mais, c’est pour moi, un devoir, ce n’est pas un droit ».
Gérard Larcher a aussi été interrogé sur le bilan qu’il tire des six mois de présidence d’Emmanuel Macron. Il dira : « la colonne positive. Il a rétabli la fonction présidentielle après cinq années, je dois dire, des années calamiteuses (…). Il (Macron) engagé des réformes. Je pense au travail, à l’emploi (…) ».
« La confiance est à reconstruire. Et ça n’est pas qu’une affaire d’argent »
Il ajoute : « et puis, il y a des aspects qui, à mes yeux, sont des aspects négatifs. Le premier des aspects est que le président n’a pas réussi à susciter et à construire une confiance durable avec les territoires ». Le journaliste lui coupe la parole et lance : « la confiance es toujours rompue ? ». Gérard Larcher enchaîne : « la confiance est à reconstruire. Et ça n’est pas qu’une affaire d’argent ».
A la question de savoir si Emmanuel Macron est hanté par une haine de la province comme l’affaire Laurent Wauquiez, personnalité de droite, Gérard Larcher répond : « ce ne sont pas mes mots et je pense que le président de la République est attentif à l’ensemble du pays. (…) Je n’utilise jamais ses mots. Nous devons, dans notre diversité, être des acteurs de ce rassemblement ».
« Moi, je suis un gaulliste social »
A la question du journaliste de savoir si c’est une mauvaise chose que Laurent Wauquiez dise cela, le président du Sénat rétorque : « je lui ai dit très clairement que je pensais que c’est des mots qu’il fallait utiliser avec modération ». Gérard Larcher dit tenir à l’unité du mouvement et avoue n’apporter aucun soutien aux concurrents pour la présidence du parti LR (Les Républicains).
A la question de savoir s’il se sent plus proche de Laurent Wauquiez ou d’Emmanuel Macron, Gérard Larcher répond : « moi, je suis un gaulliste social. Je suis pour tout ce qui peut permettre de rassembler, de se retrouver, d’être claires. Et donc, ce n’est pas en travers d’un homme ou d’une femme que je fixe mon engagement politique. Je crois que nous avons les uns les autres une part de responsabilité (…) ».
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