Gérard Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics, a confirmé ce dimanche 20 janvier sur le plateau de France TV Info que l’envoi de la lettre d’Emmanuel Macron à tous les Français.es coûterait entre 5 et 7 millions d’euros
En pleine crise des Gilets Jaunes, le gouvernement français veut convaincre à tout prix. En effet, Emmanuel Macron, pris de court par l’immense mobilisation des Gilets Jaunes, a adressé une lettre aux Français publiée ce 14 janvier dans la presse. Cette lettre devra être envoyée à tous les Français.
Cependant, au-delà de cette stratégie de communication qui n’arrive toujours pas à convaincre, se pose une question : à combien s’élève le coût de cette opération ? Il y a une semaine, les estimations tournaient autour de 5 à 7 millions d’euros. Et c’est bien ce qui a été confirmé par Gérard Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics.
« La démocratie a un coût »
A la question de savoir combien coûterait une telle opération, le ministre rétorque : « lorsqu’on décide en général de faire un référendum et donc d’adresser à tous les Français une propagande électorale, ça coûte entre 5 et 7 millions d’euros ». Pour Darmanin, la démocratie a un coût.
« La démocratie, elle a un coût. Moi, je suis toujours très étonné de la façon dont les gens souhaitent à la fois plus de démocratie, plus d’informations, plus d’échanges et rejettent parfois le montant du coût pour la démocratie », explique-t-il. Sur le plateau de France TV Info, Gérard Darmanin a manifesté son souhait que la lettre soit envoyée à tous les Français.
« L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale »
Le coût d’une telle opération risque de susciter une vive polémique en France où nombreux accusent le gouvernement de dilapider des fonds publics et de faire des cadeaux faramineux aux riches dans un contexte extrêmement tendu où plusieurs Français se plaignent de la cherté de la vie et se disent victimes d’un racket d’Etat à travers la hausse injustifiée des impôts.
Rappelons que dans sa lettre publiée ce 14 janvier, Emmanuel Macron avait vaillamment défendu sa politique de hausse des impôts. « L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. (…) C’est aussi l’impôt qui permet de régler les intérêts de la dette très importante que notre pays a contractée au fil du temps », se défendait-il.