Olivier Faure, nouveau premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), a été l’invité de RTL ce mardi 3 avril. Le nouvel homme fort du Parti Socialiste s’est prononcé sur plusieurs sujets, dont la grève de la SNCF qui suscite une vague de réactions dans la classe politique française. Pour Olivier Faure, le mouvement social est légitime
A la question de savoir si les ennuis commencent pour Emmanuel Macron, il répond : « je ne sais pas s’ils ont commencé aujourd’hui, mais effectivement il fait face à un mouvement social d’importance, légitime parce qu’il s’y est pris de manière à effectivement mettre les Français les uns contre les autres. Ce qu’on a rebaptisé SNCF bashing était une erreur »
Et d’ajouter : « c’est une entreprise qui fonctionne bien, c’est une entreprise qui fait aujourd’hui des bénéfices et donc, on a voulu stigmatiser les cheminots et aujourd’hui ils ont raison ». Le premier secrétaire du Parti Socialiste ne fait pas confiance à l’Etat qui promet de reprendre la dette de la SNCF.
« Je ne vois rien sur la table »
Sur la reprise de cette dette, il dira : « je ne vois rien sur la table. Je ne vois que des intentions qui sont affichées mais rien n’est concret. J’aimerais effectivement qu’on puisse avoir une entrée en négociation qui permette de dire que les choses avancent. Pour l’instant, ce n’est pas le cas ».
A la question de savoir si le gouvernement doit plier comme le souhaite la CGT, il rétorque : « ce n’est pas ce que je dis depuis le début de ce mouvement. Je dis que : ‘une grève, ça sert à quoi ?’. Ça sert à créer un rapport de force avec un gouvernement pour le faire négocier. Moi, je souhaite que face à la grève, et bien le gouvernement arrête de faire la grève de la négociation. »
« Il n’y a aucune vache sacrée »
Olivier Faure demande des gages au gouvernement : une date précise pour la reprise de la dette, des éléments clairs sur les investissements sur le réseau. A la question de savoir si le statut des cheminots fait partie des vaches sacrées, il s’agace et s’interrogge : « pourquoi est-ce qu’on parle de vaches sacrées quand on parle des cheminots ? Pourquoi est-ce qu’on n’en parle pas pour le statut des journalistes… ? ».
Et de continuer : « il n’y a aucune vache sacrée. Ce que les Français ne supportent pas, c’est qu’on s’attaque à ceux qui ont 1 500 euros par mois, 2 000 par mois et que pour le coup dans le même moment, on a un gouvernement qui offre des cadeaux fiscaux gigantesques de 5 milliards par an aux plus favorisés. Vous comprenez bien que cela crée une exaspération ».