Olivier Faure, nouveau premier secrétaire du PS (Parti Socialiste) a vigoureusement dénoncé la tentative de la France insoumise à instrumentaliser la grève de la SNCF
La grève de la SNCF est-elle en train d’être récupérée par la gauche ? Difficile de répondre à cette question, mais une chose est sûre : au PS, certains s’indignent qu’une partie de la gauche veuille instrumentaliser ce mouvement social qui s’adresse à tous les Français. C’est notamment l’argument défendu par Olivier Faure, nouvel homme fort du Parti Socialiste.
Sur le plateau d’Europe 1, face à Patrick Cohen, Olivier Faure dira : « je vais être clair. Il y a un mouvement social qui est né en dehors des partis politiques et qui aujourd’hui cherche à faire entendre des revendications qui expriment une vision du service public. Nous soutenons ces revendications, nous soutenons ces mouvements. »
Et d’ajouter : « mais, nous ne voulons pas l’instrumentaliser. Le mouvement social, ce n’est pas le congrès de réunification des gauches, ce n’est pas le moment où les partis de gauche viennent se placer en tête de cortège et viennent instrumentaliser une manifestation dans laquelle il y a des gens qui, y compris, ne se reconnaissent pas forcément dans nos combats. »
« Ce n’est pas l’extrême-gauche qui défile aujourd’hui »
Pour Olivier Faure, la récupération politique serait une « erreur ». « Ce serait une erreur que de vouloir placer tout le monde derrière nous et de donner le sentiment qu’il y a une récupération politique à un moment où il faut au contraire élargir la base de cette contestation pour pouvoir faire front face à un gouvernement qui lui se délecte du fait d’avoir face à lui l’extrême-gauche et dont il tire argument », prévient-il.
Le nouvel homme fort du PS est clair et précis : « ce n’est pas l’extrême-gauche qui défile aujourd’hui. Ce sont les Français, les cheminots, les usagers qui veulent défendre cette vision du service public ». A la question de savoir si la mise au plan de ces responsables politiques affaiblit le mouvement, Olivier Faure rappelle que la France insoumise a asphyxié le mouvement sur la loi Travail.