De plus en plus de pays occidentaux déploient des soldats en Afrique pour lutter contre le terrorisme au niveau du Sahel. Ce déploiement de troupes occidentales dans des pays souverains pose un sérieux problème au moment où ces pays exigent le départ des troupes présentes sur leur sol
Assiste-t-on à une guerre anti-terroriste en Afrique ou à la réactivation du néocolonialisme dans cette partie du monde? La question se pose au moment où plusieurs nations occidentales déploiement des troupes au Mali pour lutter contre la présence des groupes djihadistes. Ainsi, après la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Grèce, c’est au tour de la Suède d’annoncer qu’elle participera à l’effort de guerre.
En effet, Lecourrier-du-soir.com a appris ce 5 janvier du média saoudien ArabNews.com que la Suède déploiera 150 soldats pour lutter contre les djihadistes au Sahel. Le média saoudien cite des sources officielles de l’Etat français, le premier à avoir déployé ses troupes au Mali en 2013 dans le cadre de l’opération Barkhane.
D’après Frédéric Barbry, porte-parole de l’armée française, les opérations de déploiement des troupes suédoises ont déjà été menées. La même source ajoute que les troupes devront rester au Mali jusqu’à la fin du mois. Dans la presse, on affirme que le déploiement de ces troupes entre dans le cadre de l’opération Takuba, une force d’élite européenne anti-terroriste dont la mission consistera principalement à appuyer les forces militaires locales.
« Les souveraineté des Etats africains est-elle piétinée? »
Dans le cadre de cette même opération, d’autres pays devront envoyer des soldats en Afrique, notamment au Sahel. Parmi les pays dont les troupes sont déjà sur place, figurent : la France, la Grèce, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Elles seront désormais jointes par les troupes suédoises.
Il faut dire que la présence de ces troupes au Mali pour lutter contre le djihadisme au Sahel pose toutefois un autre problème majeur dont on parle très peu : la souveraineté des Etats du Sahel. En effet, depuis quelques années, plusieurs mouvements en Afrique, notamment au Mali, appellent ouvertement au départ des troupes occidentales, notamment françaises, les accusant de piétiner leur souveraineté et de militariser la région avec l’unique objectif de préserver leurs intérêts économiques.