Pour reconstruire son pays, l’Ukraine joue sur tous les tableaux. Le pays a déjà vendu 12 milliards de dollars de réserves d’or pour assurer sa survie
Face à une situation financière de plus en plus complexe, marquée par l’invasion russe en cours depuis le 24 février 2022, l’Ukraine tente, par tous les moyens, de trouver des sous afin de financer sa reconstruction, quitte à vendre ses réserves d’or. C’est du moins ce que révèlent plusieurs sources.
En effet, d’après Euronews qui cite Kateryna Rozhkova, vice-gouverneur de la Banque d’Ukraine, le pays a déjà vendu 12 milliards de dollars de réserves d’or. Interrogée par la télévision d’Etat, elle explique que ces réserves d’or sont vendues afin de permettre aux importateurs d’acheter des biens pour le pays. L’information a été confirmée par l’agence de presse, Reuters.
Il faut dire qu’il s’agit là d’une mauvaise nouvelle pour l’Ukraine qui peine à trouver suffisamment de financements afin de reconstruire un pays dévasté par la guerre. C’est d’autant plus dure que l’idée défendue par plusieurs autorités ukrainiennes de financer le pays avec l’argent russe gelé dans des banques occidentales a été rejetée par le président russe Ignazio Cassis.
En effet, d’après le média anglais The Guardian, le président suisse, Ignazio Cassis qui a présidé ce 05 juillet la Conférence sur la reconstruction de l’Ukraine à Lugano, s’est catégoriquement opposé à l’idée de transférer les avoirs russes gelés dans des banques occidentales dans les caisses de l’Etat d’Ukrainien.
Pour lui, ce serait une violation flagrante du droit à la propriété, très cher à l’Occident. “Le droit à la propriété est un droit fondamental, un droit de l’homme”, a-t-il martelé. Une douche froide pour l’Ukraine dont l’élite a longtemps défendu l’idée que l’argent suisse pouvait servir à remettre le pays sur les rails.
“Nous croyons que la source principale de la reconstruction devrait provenir des biens confisqués à la Russie et à l’oligarchie russe. Les autorités russes ont déclenché cette guerre sanglante et devront être tenues pour responsables”, avait d’ailleurs fait savoir Denys Schmygal, premier ministre ukrainien.