Emmanuel Macron a convoqué ce 12 novembre au Palais de l’Elysée les présidents du Niger, du Tchad et du Burkina Faso pour aborder l’épineuse question du Sahel, partie de l’Afrique qui suscite la convoitise des puissances étrangères telles que la Russie
Face au chaos malien, Paris tente à tout prix de sauver la face et de maintenir sa mainmise sur le Sahel, de plus en plus convoité par des puissances étrangères telles que la Chine ou encore la Russie. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, convoqué les présidents du Tchad, du Niger et du Burkina Faso ce 12 novembre en France pour évoquer les enjeux de la présence militaire française dans cette partie d’Afrique.
C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce vendredi de plusieurs sources fiables telles que Le Monde. En effet, à en croire ce média, l’Elysée a annoncé jeudi, dans un communiqué officiel, que le chef de l’Etat français recevra Roch-Marc Kaboré, président du Burkina Faso, Mahamat Idriss Déby, président du Tchad et Mohamed Bazoum, président du Niger.
Selon la même source, cette réunion sera organisée ce vendredi matin en marge de la conférence internationale sur la Libye et du Forum de la Paix. Le Monde ajoute qu’elle (la réunion) portera sur la dimension régionale de la crise libyenne. L’information a été confirmée par Le Figaro.
Selon les informations fournies par cette source, cette réunion entre l’Etat français et les trois pays du Sahel intervient au lendemain de la rencontre qui a réuni à Moscou Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et Sergey Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Les deux diplomates ont réitéré leur volonté de partenariat commun dans le domaine militaire afin de préserver l’intégrité territoriale du Mali.
Il convient également de rappeler que la rencontre entre Emmanuel Macron et les présidents du Tchad, Niger et Burkina Faso intervient dans un contexte de crise diplomatique entre Bamako et Paris sur fond de déploiement de soldats russes au Mali. En effet, il y a un mois, l’Etat français, par le truchement de Jean-Yves Le Drian, son ministre des Affaires étrangères, avait confirmé l’existence d’un contrat entre la Russie et le Mali pour recruter des soldats russes via la société russe Wagner.
Depuis, les relations entre les deux pays s’est fortement dégradée et Paris menace ouvertement de retirer ses soldats si jamais les mercenaires russes (comme il les appelle) venaient à fouler le sol malien.