En conflit contre la France, le gouvernement centrafricain demande à la France d’arrêter de l’infantiliser
Les ennuis ne s’arrêtent pas pour la France en Afrique. En effet, en pleine crise diplomatique avec la junte militaire malienne et l’Algérie, Paris doit également subir les affres de la République Centrafricaine qui ne supporte plus d’être infantilisée par l’ancienne colonie.
Il faut dire que le conflit diplomatique qui oppose Bangui (capitale de la Centrafrique) à Paris ne date pas d’hier. On sait déjà qu’en juin 2021, Macron a dû couper une aide de 10 millions d’euros destinée à ce pays. Le président français accusait Bangui d’avoir orchestré une campagne anti-française téléguidée par la Russie.
“A plusieurs reprises, les autorités centrafricaines ont pris des engagements qu’elles n’ont pas tenus, tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, qui est la cible d’une campagne de désinformation massive en Centrafrique”, avait affirmé Paris. Et d’ajouter : “les Russes n’y sont pas pour rien, mais les Centrafricains sont au mieux complices de cette campagne”.
Il faut dire que la colère de la France était surtout motivée par les relations très chaleureuses entre la Centrafrique et la Russie. Paris, ne voulant pas voir Moscou la supplanter dans un pays stratégique, avait alors décidé de s’en prendre aux autorités locales qui n’ont jamais caché leur propension envers la Russie de Poutine.
Un an après ce coup de froid, les tensions entre les deux pays subsistent toujours. Et tout est parti d’une déclaration faite par Jean-Yves Le Drian, actuel ministre français des Affaires étrangères, lequel a accusé la Russie de s’être substituée à l’Etat centrafricain. Des accusations que Bangui ne digèrent pas.
C’est dans ce contexte houleux que la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Mme Mbaïpo-Temon, a décidé de s’attaquer violemment à la France qu’elle accuse d’infantiliser son pays. « Il y a un acharnement (…) et un souhait d’infantiliser la République centrafricaine et ses autorités qui doivent s’arrêter », a-t-elle déclaré à l’AFP.