Une ruse dont seul l’Oncle Sam a le secret.
Il faut dire dans cette guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine, les Etats-Unis ont une fois de plus mené l’Europe en bateau en lui coupant son gaz russe pour finalement devenir son principal fournisseur dans un contexte économique extrêmement difficile pour l’Amérique du Nord dont l’économie a été très touchée par la pandémie à Coronavirus.
Et c’est dans ce conteste tout particulier que l’Oncle Sam, gendarme du monde, étale toute sa ruse. En effet, depuis le 24 février, date à laquelle Vladimir Poutine a déclenché une opération militaire en Ukraine pour « démilitariser et dénazifier ce pays (selon les termes qu’il a utilisés), les Etats-Unis ont embarqué l’Europe dans un jeu extrêmement périlleux dont ils sont (en tout cas pour le moment) les seuls a tirer profit.
Ainsi, depuis Washington, l’administration Biden a annoncé une série de sanctions extrêmement lourdes destinées à paralyser l’économie russe, en retirant ce pays du système SWIFT, en bloquant les avoirs des oligarques russes, en incitant la FIFA à suspendre la Russie de la prochaine Coupe du monde de foot, en menaçant d’expulser la Russie du G20 mais aussi en poussant l’Europe à ne plus acheter du gaz russe dont elle est très dépendante.
Et c’est là que la naïveté de l’UE est apparue au grand jour. En effet, on a fini par comprendre que c’est dans le plus grand secret que les Etats-Unis ont concocté une hystérie médiatique antirusse d’une rare violence destinée non seulement à fragiliser Moscou sur le plan économique, mais à lui succéder en tant que prochain fournisseur de gaz à un marché extrêmement juteux qu’est l’Europe.
Et le coup est un succès sans appel. Car, ces dernières heures, il a été confirmé dans la presse que les Etats-Unis ont passé un deal pour fournir, dans les années à venir, 15 milliards de m3 de gaz liquide à l’Europe. Le montant total du deal n’a pas été dévoilé. Mais, compte tenu de la forte dépendance de l’Europe au gaz, l’Oncle Sam peut déjà se frotter les mains. Il va toucher un pognon de dingue.
En gros, en déclenchant cette hystérie politico-médiatico-économique antirusse, les Etats-Unis avaient un objectif bien précis : briser la Russie économiquement pour ensuite obliger une Europe totalement naïve (et soumise) à lui acheter son gaz sans se poser trop de questions au nom de la guerre contre le Méchant Poutine, ennemi de l’Occident.
C’est d’autant plus triste pour l’Europe (qui se veut souveraine) que tous les dirigeants européens ont salué ce deal qui ne profite qu’aux Américains. Pour l’instant, l’Europe jubile et pense avoir assené le dernier coup de poignard à l’ours (Russie), mais la joie risque d’être de courte durée. Car, le jour où elle se rendra compte que l’Oncle Sam n’est pas un allié fiable sur qui compter, elle s’en mordra les doigts.
En attendant la suite des événements, une chose est certaine : les Etats-Unis sortent (pour le moment) vainqueurs d’une guerre qu’ils ont voulu imposer à l’Europe à tout prix.