Les autorités saoudiennes annoncent avoir trouvé un accord permettant aux citoyens chiites iraniens de pouvoir effectuer le Hajj (pèlerinage musulman) cette année. Rappelons que les relations diplomatiques entre les deux pays étaient rompues depuis 2015 à la suite d’un incident tragique survenu à Mina et qui avait fait plusieurs morts, dont des Iraniens
Les autorités saoudiennes ont annoncé vendredi avoir trouvé un terrain d’entente avec l’Iran pour permettre aux Iraniens d’effectuer le pèlerinage à la Mecque cette année. D’après les autorités saoudiennes, les deux pays ont trouvé un accord lors d’une rencontre qui s’est tenue ce 23 février.
L’accord a été confirmé par l’agence de presse saoudienne SPA. « Le ministère du pèlerinage et l’organisation iranienne ont accompli toutes les conditions pour s’assurer que les pèlerins iraniens pourront effectuer le Hajj 1438 ». D’après l’agence de presse iranienne, Téhéran pourrait envoyer 80 000 pèlerins à la Mecque cette année.
« D’après Téhéran, 464 victimes étaient des citoyens iraniens »
D’après les autorités iraniennes dont les propos ont été repris par Press TV, média iranien, « les Saoudiens ont déclaré qu’ils prendraient la responsabilité » pour s’assurer que les pèlerins iraniens effectueront un Hajj « digne de ce nom, en sécurité, en dignité » tout au long de leur séjour dans le royaume.
Rappelons que les relations diplomatiques entre les deux pays n’étaient plus au beau fixe depuis les événements tragiques de 2015, date à laquelle une bousculade avait fait des centaines de morts à Mina. Le bilan était très lourd : plus de 769 personnes avaient péri. D’après Téhéran, 464 victimes étaient des citoyens iraniens.
« La répression des minorités chiites est une pompe de discorde entre les deux pays »
Quelques jours seulement avant cet incident, une grue s’était effondrée dans la Grande Mosquée de la Mecque, tuant 100 pèlerins dont 11 Iraniens et faisant 200 blessés dont 32 Iraniens. Mais, l’incident le plus marquant a été l’assassinat du clergé chiite, Nimr Baqer al-Nimr, par l’Arabie Saoudite en Janvier 2016.
L’assassinat du clergé chiite avait suscité un tollé général dans le monde musulman, notamment dans les pays à majorité chiite où des manifestations, parfois violentes, ont été organisées pour dénoncer la répression du gouvernement saoudien contre les minorités chiites vivant sur son sol. En réponse à cet assassinat, Téhéran avait rompu ses relations diplomatiques avec Riyad.