La Hongrie de Viktor Orban a fait savoir, ce 19 avril, qu’elle ne boycottera pas le gaz et le pétrole russe, comme le veut l’Union Européenne
Décidément, Viktor Orban ne cessera jamais de donner du fil à retordre à l’Union Européenne. A peine réélu à la tête de son pays, le premier ministre hongrois, très souvent critiqué par ses pairs pour sa politique migratoire extrêmement sévère, refuse catégoriquement de s’allier à l’UE qui demande à ses membres de boycotter le gaz et le pétrole russe.
C’est en tout cas l’information que notre média a obtenue ce 19 avril de l’agence de presse russe, Tass. En effet, d’après cette source qui cite Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères, la Hongrie continuera, contre vents et marées, d’acheter du gaz et pétrole russe.
« Nous ne soutiendrons pas les sanctions contre le pétrole et le gaz russe. Le gaz russe est fourni à la Hongrie sans interruption », a-t-il déclaré en marge d’une conférence de presse. Il faut dire que cette déclaration est une véritable défiance à l’égard des autorités européennes qui refusent catégoriquement que le gaz et le pétrole russe ne servent à financer la guerre de Poutine contre l’Ukraine.
Mais, pour Viktor Orban, c’est hors de question de se soumettre au desiderata des technocrates de Bruxelles. La position de la Hongrie a d’ailleurs été défendue bec et ongles par le premier ministre hongrois qui, en mars dernier, avait prévenu ses homologues européens que l’embargo sur le gaz russe allait provoquer un arrêt de l’économie de son pays.
“Nous devons prendre en compte le fait que la plupart de nos importations en pétrole et gaz proviennent de la Russie. 90% des foyers en Hongrie se réchauffent avec du gaz russe”, avait-il déclaré, ajoutant que sans ce précieux gaz russe, l’économie hongroise s’arrêterait du jour au lendemain.
Il convient de rappeler que ce n’est pas la première fois, depuis le début de la crise en Ukraine, que le premier ministre hongrois défie l’Occident sur la question du gaz russe. En effet, en avril dernier, Orban avait surpris plus d’un en annonçant qu’il allait payer son gaz russe en roubles comme le veut désormais Vladimir Poutine.
Ainsi, à en croire le Financial Times, Viktor Orban a annoncé cette nouvelle lors d’un point de presse. “Cela ne pose aucun problème… Donc, si les Russes l’exigent, nous paierons en roubles”, a-t-il déclaré sans toutefois fournir davantage d’informations sur les modalités de paiement.
Ce 06 avril, la même information a été confirmée par l’agence de presse russe, Tass qui nous a appris que le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a informé la presse que la Hongrie est en train d’étudier cette hypothèse avant mai, date à laquelle le pays doit effectuer son premier paiement de gaz au géant russe, Gazprom.
Face à la presse, le chef de la diplomatie hongroise a également souligné que la décision de payer ou non en roubles fera l’objet d’une discussion entre la Russie et la Hongrie et que Budapest n’entend pas suivre les pas des pays occidentaux ayant décidé d’infliger des sanctions à Moscou.