Tous les sondages indiquent l’effondrement de Manuel Valls lors des prochaines élections municipales qui se tiendront ce 26 mai 2019 à Barcelone
A quatre jours du démarrage de la campagne des élections municipales à Barcelone, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour Manuel Valls. L’ex premier ministre français, dont le parti Ciudadanos a perdu les élections législatives de ce 28 avril face au parti socialiste espagnol, risque de prendre un sacré coup.
C’est en tout cas ce que nous a appris le média espagnol, El Periodico, basé à Barcelone, ville où réside désormais Valls qui souhaite devenir futur maire de Barcelone. Toutefois, les chances de l’ex collaborateur de François Hollande sont presque mortes, à en croire un sondage publié par le Cabinet d’Etudes Sociales et d’Opinion Publique (GESOP) repris par El Periodico.
« 3,5% pour Valls »
En effet, la gauche espagnole est à nouveau largement donné vainqueur. D’après le sondage, le parti ERC (Gauche Républicaine de Catalogne) dirigé par Ernest Maragall remporterait les municipales avec 22,5% des voix. Il serait suivi de Barcelona Comun, un parti de gauche dirigé par l’actuelle maire de Barcelone (Ada Colau) qui obtiendrait 20% des voix. La troisième place reviendrait au Parti Socialiste Catalan (PSC) avec 16%.
Dans le bloc de droite dans lequel se trouve Manuel Valls, c’est la grosse débâcle qui s’annonce. Le Parti Populaire (PP), dont le candidat Pablo Casado a été humilié aux élections législatives, risque de subir le même sort avec seulement 04% des voix. Et Manuel Valls, chef de file du parti Barcelone Capitale Européenne (Bcap), qui veut reconquérir sa terre natale, n’obtiendrait que 3,5% des voix. Si le parti libéral Ciudadanos, proche de Valls, est crédité de 13,1% des voix, cela n’empêchera pas la débâcle d’avoir lieu.
« Valls n’a même pas convaincu les électeurs anti-indépendantistes »
Pire, les trois partis de droite (Ciudadanos, PP, Bcap) n’obtiendraient que 16 conseillers municipaux, loin derrière le bloc socialiste (ERC, PSC, BComu) qui obtiendraient 28 ou 29 conseillers, un nombre suffisant pour gouverner étant donné que la majorité absolue est fixée à 21. Si le sondage se confirme, Valls n’obtiendrait que 06 conseillers, ce qui serait un échec total pour lui et ses alliés.
Evoquant la situation de Valls, El Periodico écrit : « si les estimations concernant Manuel Valls se confirment, ce serait une grosse déception pour un ex premier ministre qui a renoncé à la politique française, qui a changé de pays et qui a entamé une nouvelle vie à Barcelone, avec l’intention de devenir un maire constitutionnaliste contre l’indépendantisme et contre le populisme. » Selon le média espagnol, la chute de Valls s’explique par le fait qu’il n’a même pas pu convaincre les voix anti-indépendantistes qu’il n’a cessé de courtiser depuis son arrivée en Espagne.
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