Pablo Casado, chef de file de la droite espagnole, a fait savoir sa volonté de mettre en place un « Plan Marshall » pour sauver l’Afrique et juguler les flux migratoires en provenance de ce continent
En Espagne, la droite appelle à un « Plan Marshall » pour faire face à l’immigration. En effet, ce mercredi 1er août, en déplacement à Algeciras, localité d’Espagne où se trouvent cantonnés des centaines de migrants, Pablo Casado, chef de file du Parti Populaire, a pu rencontrer les migrants sur place. Des migrants venus en grande partie d’Afrique subsaharienne.
Face à la presse, le chef de file de la droite appelle à une politique migratoire moins démagogique. « La politique de l’immigration n’admet pas de démagogie, ni de laxisme. Elle doit être abordée sous deux angles : la première est de soutenir nos forces de l’ordre qui protègent nos frontières et la seconde, c’est la coopération efficace », a-t-il déclaré.
« Cette situation me brise le cœur »
Face à la presse, le leader de la droite s’est dit touché par la situation des migrants. « La gauche n’a pas le monopole des sentiments. Cette situation me brise le cœur. Parler avec des migrants et savoir ce qui leur est arrivé, ce qu’ils endurent et savoir qu’il leur reste des mois et des semaines très dures en Espagne ou dans le reste de l’Europe…Moi aussi, je suis une personne et je trouve ça dramatique qu’il y ait autant de pauvreté en Afrique et qu’il y ait en Europe des gouvernements n’y sont pas sensibles », souligne-t-il.
Sur la question de l’immigration qui commence à diviser l’Espagne, Pablo Casado en appelle à un « Plan Marshall » pour sauver l’Afrique. « Je voudrais un Plan Marshall en Afrique dans lequel les pays occidentaux financeront les institutions, l’éducation et faciliteront les insertions dans le monde du travail… », a-t-il exposé.
« L’immigration divise la classe politique espagnole »
La visite du leader de la droite espagnol intervient dans un climat politico-social très tendu où la question de l’immigration est revenue au devant de la scène politique. Une crise migratoire que l’opposition attribue au nouveau gouvernement socialiste qui dirige le pays depuis plus de deux mois.
Ces derniers jours, de nombreux migrants subsahariens illégaux ont pu fouler le sol espagnol à la recherche d’une vie meilleure dans un pays qui fait face à une crise économique sans précédent et où le taux de chômage avoisine les 15%, l’un des plus importants de l’Union Européenne. Pablo Casado devra se rendre à Ceuta, localité d’Espagne devenue la porte d’entrée des migrants en Espagne.