Le gouvernement israélien a lancé un ultimatum aux migrants présents sur son sol. Ces derniers ont le choix entre quitter le pays ou aller en prison
En Israël, les migrants ne sont plus les bienvenus. Les autorités israéliennes en charge de l’immigration ont en effet demandé aux migrants de quitter le pays sous un délai de trois (3) mois. Passé ce délai, tout migrant clandestin en Israël risque la prison. D’après le média israélien Ynetnews, cet avertissement vise principalement les migrants venus d’Ethiopie et d’Erythrée.
Le média israélien ajoute que les autorités israéliennes ont promis d’offrir 3 500 dollars à tout migrant prêt à quitter le pays d’ici avril. Les migrants qui ne peuvent pas retourner en Ethiopie ou en Erythrée pour des raisons sécuritaires peuvent être déportés vers le Rwanda ou l’Ouganda.
D’après The Guardian, la décision a été prise cette semaine par Arye Deri, ministre israélien de l’Intérieur qui n’a proposé que deux choix au migrant : accepter la déportation volontaire ou la prison. La décision n’est pas du goût des organisations de défense des droits de l’homme qui ont fait part de leur indignation.
« Quiconque a un cœur doit s’opposer à l’expulsion des réfugiés »
« Quiconque a un cœur doit s’opposer à l’expulsion des réfugiés », peut-on lire dans une lettre signée par le Centre pour les Réfugiés et les Migrants, Amnesty International Israël et l’Association pour les Droits Civils en Israël. Dans leur lettre, les organisations de défense des droits de l’homme s’opposent à la décision du gouvernement israélien de déporter ces migrants vers le Rwanda.
« Le Rwanda n’est pas un lieu sûr. Toutes les preuves montrent que toute personne expulsée d’Israël vers le Rwanda se retrouve dans ce pays sans statut de réfugié, ni de droits. Ils sont exposés à des menaces, des enlèvements, de la torture et du trafic », ajoute la lettre.
Le Rwanda, à qui Israël promet 5 000 dollars pour chaque migrant, dit pouvoir recevoir jusqu’à 10 000 migrants sur son sol. Dans la presse israélienne, on parle de 42 000 migrants qui doivent être expulsés d’Israël