Nicolas Maduro, président du Venezuela, vient d’annoncer ce 25 septembre que son pays commencera désormais à fabriquer des armes pour assurer sa défense et garantir sa souveraineté totale
Face à la menace d’une éventuelle invasion militaire en provenance de la Colombie ou du Brésil (deux pays soutenus par les Etats-Unis), Nicolas Maduro n’exclut plus rien pour assurer la souveraineté totale de son pays et éviter un renversement du pouvoir voulu depuis plusieurs années par Washington.
Pour ce faire, il veut que le Venezuela commence à créer dès maintenant ses propres armes pour assurer sa défense. « J’ai ordonné la création immédiate du Conseil Militaire, Scientifique et Technologique pour l’indépendance du système d’armement du Venezuela. Nous avons les professionnels dans le pays et nous pouvons y arriver. Indépendance ou rien », a-t-il déclaré en marge au 15ème anniversaire du Commandement Stratégique Opérationnel.
#EnVivo 📹 | Acto de Celebración del XV Aniversario del Comando Estratégico Operacional de nuestra FANB.https://t.co/M4zUV7Ls6b
— Nicolás Maduro (@NicolasMaduro) September 25, 2020
« Indépendance ou rien! »
Dans son discours, le successeur d’Hugo Chavez a insisté sur l’importance de doter l’armée vénézuélienne d’une « industrie et d’une technologie militaire nationale ». « Nous avons les scientifiques et les spécialistes de la technologie de très grand niveau », s’est vanté Nicolas Maduro.
Pour y arriver, le président du Venezuela n’a pas hésité, dans son allocution devant les poids lourds de l’armée, à tendre la main à la Russie, à la Chine, à Cuba et à l’Iran. « Aujourd’hui, notre force nationale, par décret présidentiel, assume : ‘indépendance ou rien’ (…) pour défendre la paix et l’intégrité nationale », lance-t-il.
« Maduro lance un clin d’oeil à la Russie, à l’Iran, à la Chine et à Cuba »
Rappelons que cette volonté de Nicolas Maduro de doter son armée de moyens pour créer des armes intervient dans un contexte politique assez tendu où les Etats-Unis veulent faire tomber le régime actuel pour confier le pouvoir à Juan Guadio, principal opposant du pays et reconnu par plusieurs pays européens, dont la France et la Grande-Bretagne.
Le clin d’œil lancé à la Russie, à Cuba, à l’Iran et la Chine n’est pas anodin. En effet, face aux sanctions économiques qui pèsent sur le pays, le Venezuela a tissé des liens très étroits avec ses quatre pays qui lui fournissent gaz et protection militaire contre une éventuelle attaque militaire pour faire tomber Maduro.