Le média américain Newsweek a révélé ce lundi 17 avril 2017 que le groupe Etat Islamique a mené des attaques chimiques contre l’arme irakienne. Cette révélation intervient une semaine après les frappes américaines contre la Syrie accusée par les Etats-Unis d’être responsable de l’attaque chimique de Khan Sheikhoun, ville située près de la province d’Idlib
Moins de deux semaines après l’attaque chimique de Khan Sheikhoun en Syrie qui a suscité une vive condamnation de la communauté internationale, de nouvelles attaques chimiques continuent d’être menées. Ce dimanche, c’est le média américain Newsweek qui nous a appris que le groupe Etat Islamique a en effet lancé une deuxième attaque chimique contre des soldats irakiens.
L’attaque a été menée par Etat Islamique lors d’une confrontation avec les forces pro-gouvernementales irakiennes qui ont tenté de les déloger de la ville de Mossoul, l’ultime bastion du groupe en Irak. D’après Newsweek, l’attaque a fait de nombreux blessés dans les rangs de l’armée irakienne. Pour le moment, une enquête est ouverte pour déterminer le type de gaz utilisé par les islamistes contre l’armée irakienne.
« Des caches d’armes de Daech contenant des douzaines des boîtes de chlore »
Et ce n’est pas tout. Car, d’après le média américain, une autre attaque chimique a également été menée par Etat Islamique contre des positions de l’armée irakienne. Le groupe Etat Islamique avait en effet lancé des roquettes remplies de chlore. L’attaque s’était produite à Abar, une ville située à l’ouest de l’Irak et avait fait 7 blessés du côté de l’armée irakienne.
D’après Newsweek, au début du mois d’avril, dans une vidéo publiée par des milices chiites soutenues par l’Iran, ces derniers affirmaient avoir découvert des caches d’armes de Daech contenant des douzaines des boîtes d’oxygène et de chlore qui devaient servir à fabriquer des bombes.
« Une agression contre la Syrie »
Cette révélation faite par un média américain intervient quelques jours seulement après l’attaque de Khan Sheikhoun en Syrie qui avait fait plusieurs morts. La communauté internationale avait immédiatement accusé le gouvernement syrien sans aucune preuve. Des accusations rejetées par la Russie et le Syrie qui ont à leur tour accusé les rebelles soutenus par l’Occident.
L’affaire avait mené à des frappes américaines contre la Syrie ce jeudi 6 avril au soir marquant ainsi les premières frappes américaines dans ce pays depuis la révolution de 2011. Les frappes ont été dénoncées par les alliées de la Syrie, l’Iran, le Hezbollah et la Russie, qui ont condamné une « agression » et qui ont promis des représailles en cas de nouvelles attaques américaines contre les forces de Bachar al-Assad.