Ehud Barak, ex premier ministre israélien (de 1999 à 2001), a sévèrement taclé Benjamin Netanyahou, actuel premier ministre israélien. Dans un discours prononcé à Tel Aviv, Ehud Barak l’a comparé à Nicolae Ceausescu, ex dictateur roumain tué en 1989
Netanyahou est-il un dictateur ? Difficile de répondre à cette question. Mais, une chose est sûre : en Israël, Benjamin Netanyahou n’est plus prophète chez lui. Et les attaques contre sa personne fusent de partout. Ce dimanche, c’est Ehud Barak, ex premier ministre israélien, qui s’est sévèrement attaqué à lui.
En effet, Ehud Barak a comparé l’actuel premier ministre israélien à Nicolae Ceausescu, ex dictateur roumain qui a dirigé la Roumanie de 1965 à 1989. Parlant de la gestion d’Israël, Barak dit : « notre histoire nous rappelle Elena et Nicolae Ceausescu plus que la société d’excellence et de lumière pour le goy ».
« Netanyahou mène l’Etat vers la ruine »
Devant son auditoire à Tel Aviv, l’ex premier ministre israélien dira : « l’effondrement moral de Netanyahou donne libre cours à des lois dont le seul objectif est d’aider le premier ministre à échapper aux critiques sur la corruption, la fraude et les abus de confiance dont il est accusé »
Pour lui, il est clair que Netanyahou mène Israël vers la ruine. « Netanyahou mène l’Etat vers la ruine et vers la chute, en utilisant une minorité extrémiste, messianique et raciste. Il est en train de trahir le peuple qu’il a besoin de servir », s’agace Ehud Barak. Et d’ajouter : « (…) ceux qui l’ont amené au pouvoir sont ceux qui le feront tomber ».
« Netanyahou de plus en plus fragilisé »
Cette déclaration de guerre contre Netanyahou intervient au moment où le premier ministre israélien traverse une crise politique sans précédent. Netanyahou est en effet impliqué dans un grave scandale de corruption, même s’il n’est pas encore inculpé. Ces derniers mois, les Israéliens ont dénoncé le vote d’une série de lois qui, selon eux, cherchent à protéger Netanyahou et sa femme.
Pour rappel, Nicolae Ceausescu a dirigé la Roumanie d’une main de fer jusqu’en 1989, date à laquelle de violentes protestations anti-corruption l’ont poussé, lui et sa femme, à fuir vers Bucarest. Le 25 décembre 1989, après leur capture par des soldats loyaux au gouvernement de transition, ils ont été exécutés.