Le bureau du premier ministre israélien a transmis une directive à tous les ministres et vice-ministres leur demandant de n’établir aucun contact direct avec la nouvelle administration de Donald Trump
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a interdit à ses ministres et à ses vice-ministres d’entrer en contact direct avec les autorités de la nouvelle équipe de Donald Trump. D’après Jerusalem Post, il s’agit en effet d’un moyen d’empêcher la prolifération de messages en provenance de Jérusalem vers la nouvelle administration américaine.
Le nouveau secrétaire de cabinet, Tzachi Braverman, a en effet adressé une lettre aux ministres et aux vice-ministres leur demandant de n’établir des contacts avec les autorités américains qu’à travers le bureau du premier ministre ou à travers l’ambassade d’Israël basée à Washington.
« Laisse la nouvelle administration formuler sa politique vis-à-vis d’Israël »
La directive est tombée au lendemain de la participation de Naftali Bennett, ministre de l’éducation, à un diner de l’Organisation Sioniste d’Amérique qui a eu lieu ce dimanche à New York. A ce diner, ont pris part David Friedman et Jason Grennblatt, deux conseillers de Donald Trump sur Israël.
La décision a été prise à la suite de commentaires émis par Benjamin Netanyahou lors de la réunion de cabinet de la semaine dernière durant laquelle il demandait aux ministres, aux vice-ministres et députés « de laisser la nouvelle administration formuler (avec nous) sa politique vis-à-vis d’Israël et de la région, à travers des réseaux acceptés, et pas à travers des interviews et des déclarations ».
Le ministre israélien de la défense, Avigdor Liberman, a déclaré la semaine dernière que Jérusalem avait reçu des messages de la part de l’équipe de Trump pour réduire les commentaires et se comporter « avec un peu plus d’humilité ». Rappelons qu’à la fin des élections américaines du 8 novembre, Bennett avait fait savoir que « l’ère de l’Etat palestinien est terminé ».
« Liberman, l’épine dans le pied du gouvernement israélien »
Il est important de souligner que des déclarations de Liberman sur l’occupation continuent de préoccuper la nouvelle équipe de Donald Trump. Liberman avait effet fait marche arrière par rapport à des déclarations tenues la semaine dernière, lorsqu’il disait qu’Israël devait limiter l’occupation à des endroits stratégiques. Ses déclarations ont suscité une vague de critiques notamment de la nouvelle administration américaine.
Liberman avait en effet déclaré : « si nous obtenons l’autorisation de la part de la nouvelle administration de construire à l’intérieur des zones d’occupation, je pense que nous devons la prendre avec les deux mains ». Benjamin Netanyahou s’était distancé de ses commentaires et des sources ont révélé que l’équipe de Trump s’était sentie furieuse.