La France vient d’annoncer une aide de 15 millions d’euros destinés à sauver le système éducatif du Liban, un pays qui traverse une grave crise économique depuis mars, date à laquelle il est officiellement entré en défaut de paiement
La France veut jouer sa partition dans la crise très profonde qui secoue le Liban, l’un des plus importants partenaires de Paris au Moyen-Orient. Et face à la gravité de la situation, le gouvernement français ne voudrait surtout perdre le contrôle du système éducatif libanais qui, depuis plusieurs décennies, garantit l’usage et le rayonnement de la langue française dans une zone à forte influence américano-britannique.
Ainsi, Paris a décidé de mettre la main à la poche pour sauver un partenaire, en défaut de paiement et qui traverse une crise économique sans précédent. En effet, lors d’un déplacement à Beyrouth ce 23 juillet, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a promis 15 millions d’euros aux autorités libanaises pour sauver le système éducatif du pays.
« La France fournira 15 millions d’euros d’aide destinés au secteur éducatif du Liban », a-t-il fait savoir, ajoutant que la France ne permettra jamais l’effondrement du système éducatif de ce pays, ce qui risque d’avoir des conséquences très néfastes sur les écoles francophones présentes au Liban. « Nous n’abandonnerons pas la jeunesse libanaise dans cette crise difficile », a-t-il martelé.
« Le FMI est la seule solution, selon Le Drian »
Durant cette visite, le ministre des Affaires étrangères de la France a abordé l’épineuse question concernant la crise économique libanaise. Une crise qui dure depuis plusieurs mois et qui a récemment donné lieu à des vagues de protestations anti-gouvernement dans plusieurs endroits du pays.
Jean-Yves Le Drian n’a pas mâché ses mots face aux dirigeants libanais. Pour le chef de la diplomatie française, la seule solution à la crise libanaise est entre les mains du FMI (Fonds Monétaire International). « Il n’y a pas une autre alternative au programme du FMI. La France est prête à se mobiliser et à mobiliser ses partenaires pour aider le Liban mais des mesures et des réformes sérieuses doivent être prises », prévient-il.
Il convient de rappeler que le Liban est en défaut de paiement depuis mars sur une dette de 1,2 milliards de dollars.