La France se dirige vers un moment critique de son Histoire : une élection présidentielle qui pourrait avoir comme vainqueur le Rassemblement National dont la cheffe de file n’est autre que Marine Le Pen, fille de Jean-Marie Le Pen, lequel a failli devenir in extremis président de la France en 2002 face à Jacques Chirac. Avec sa défaite face à Chirac, on croyait que l’extrême-droite était morte et enterrée. Tout a été fait pour l’isoler. Mais, en vain. Elle a repris du poil de la bête et n’a jamais été proche du pouvoir.
Force est de constater que depuis plusieurs années, le contexte politico-social joue clairement en faveur de l’extrême-droite dont les positions très dures sur des sujets aussi sensibles que l’immigration, l’insécurité, l’islamisme radical… ont fini par trouver un vif écho au sein de la population, notamment dans la France profonde qui se sent de plus en plus abandonnée.
Avec l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, la crise politico-sociale à laquelle fait face la France s’est accélérée. Les attentats sur le sol français se multiplient. L’UE, qui a beaucoup misé sur l’arrivée de Macron pour redonner vie au projet européen, semble incapable de trouver une solution à la crise migratoire qui gagne du terrain et la question de l’Islam divise profondément les Français.
Ainsi, confronté à cette crise politico-sociale d’une rare violence, Emmanuel Macron semble avoir complètement perdu le contrôle du pays. Et pour se donner des chances de briguer un second mandat à la tête de la France, il a décidé d’assumer une politique de droite, très à droite même, qui hélas risque de déboucher sur l’instauration d’un Etat policier.
Il convient de rappeler que c’est sous mandat qu’a vu le jour la très controversée loi Sécurité Globale, laquelle donne les pleins pouvoirs à la police pour réprimer dans la plus grande tranquillité. C’est d’autant plus troublant que depuis la crise des Gilets Jaunes, les violences policières sont devenues monnaie courante dans ce pays. En effet, la France n’avait jamais enregistré autant de citoyens mutilés par les armes de leur propre police (en temps de paix) et dont l’unique tort a été de dénoncer les dérives du système.
Que les choses soient très claires. Nul ne remet en cause l’idée que la police doit bénéficier de toutes les garanties pour pouvoir accomplir sa mission qui consiste à protéger le peuple. Et partout où des vies de policiers sont en danger, l’Etat doit y rétablir l’ordre avec la plus grande fermeté afin d’éviter que ces endroits ne deviennent des lieux de non-droit ou des territoires perdus de la République.
Mais, sous Macron, la police est devenue intouchable au nom de la guerre contre l’insécurité dans les banlieues ou de l’islamisation de la France qui, selon certains idéologues, menace dans un futur proche de scinder le pays en deux territoires : un républicain et autre musulman.
La menace d’une Guerre Civile, ce vieux fantasme entretenu par l’extrême-droite, justifie désormais une répression à outrance à laquelle aucun citoyen n’ose s’opposer. Je dois faire remarquer que sous cette menace, les violences policières en France sont presque légitimées et toutes les voix qui les dénoncent sont rangées dans la case des islamo-gauchistes ou des sympathisants d’une société multiculturaliste.
Avec les assassinats abjects de policiers que Lecourrier-du-soir.com condamne avec la plus grande fermeté, les choses risquent de se compliquer. Car, désormais, dans cette France entre les mains d’Emmanuel Macron et de Gérald Darmanin, la police est devenue la seule et unique vraie victime que la République doit sauver à tout prix au risque de périr. Et les pauvres citoyens qui sont tombés sous les coups de cette même police ne sont rien d’autres que des délinquants qui, pour certains, souhaiteraient transformer la France en un territoire sans loi. S’ils sont Noirs ou Arabes, ils sont immédiatement taxés de « racailles » et s’ils sont Blancs, des sympathisants de la gauche radicale.
Emmanuel Macron va s’en aller. C’est un fait. D’ailleurs, ces dernières heures, Jacques Attali qui se vante d’avoir participé à son élection a prédit une victoire de Marine Le Pen en 2022. Et il n’est pas le seul. Il y a deux semaines, la prédiction avait été faite par une personnalité politique et pas des moindres : Arnaud Montebourg, ancien ministre de François Hollande et personnalité clé de la gauche française.
La crise sanitaire qui a accordé à l’Etat des « hyper-pouvoirs » a fini par normaliser l’instauration d’un Etat policier où pour le simple fait d’avoir mal porté son masque, un citoyen peut prendre 135 euros d’amende ou être placé en garde à vue pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
Avec la Loi Sécurité Globale, la boucle est bouclée. Dans un futur proche, au nom de la lutte contre le terrorisme et contre l’insécurité, la police risque de se voir accorder le permis de recourir à une violence inouïe contre des citoyens civils sans que la justice ne puisse s’y opposer.
Et au nom de cette lutte, elle sera autorisée à se servir de tous les moyens mis à sa disposition pour neutraliser, sur simple ordre de l’Exécutif, tout citoyen devenu trop gênant pour le pouvoir. Cette triste réalité orwellienne n’est plus loin de nous. Les Français risquent de la vivre dès 2022, année cruciale où tout peut basculer.
La protection des forces de l’ordre est une obligation pour tout Etat responsable et tout citoyen représentant une menace à nos vaillants policiers, gendarmes ou soldats doit être mis hors d’Etat de nuire. Cependant, nul n’accepterait que la police se transforme en une unité de répression au service du pouvoir.
C’est hélas ce qui est en train de se passer et cela semble susciter très peu d’inquiétude chez les citoyens Français qui sont plongés dans un sommeil profond.
Demain, le réveil risque d’être brutal.