Face à la presse ce 29 septembre, Gergely Gulyas, chef de cabinet de Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, a prévenu l’Europe que son pays ne soutiendra aucune sanction contre la Russie
La Hongrie déclare la guerre à l’Union Européenne. Le gouvernement de Viktor Orban qui avait vigoureusement dénoncé les sanctions infligées à Moscou pour avoir envahi l’Ukraine prévient désormais l’Union Européenne qu’il ne soutiendra aucune sanction contre la Russie.
C’est du moins l’information que Lecourrier-du-soir.com a obtenue ce 29 septembre de plusieurs médias dont l’agence de presse Reuters. En effet, d’après cette source, la déclaration a été faite par Gergely Gulyas, chef de cabinet de Viktor Orban, actuel premier ministre de la Hongrie. Une déclaration qui intervient au moment où l’Europe s’apprête à infliger de nouvelles sanctions à la Russie.
Face à la presse, le chef de cabinet n’a pas mâché ses mots. « La Hongrie a beaucoup fait pour maintenir l’unité européenne mais s’il y a des sanctions sur le gaz, alors nous ne pouvons pas et nous les soutiendrons pas. Nous attendons la liste définitive des sanctions et ensuite nous pouvons négocier. La Hongrie ne peut pas soutenir des (nouvelles) sanctions sur le gaz », a-t-il fait savoir.
Dans son travail d’investigation, Lecourrier-du-soir.com a obtenu la confirmation de cette information par le média hongrois BudapestTimes.hu. D’après cette source, non seulement la Hongrie refuse de soutenir toute nouvelle sanction sur le gaz, mais invite la Slovaquie à faire de même.
Face à la presse, le chef de cabinet d’Orban a lâché une bombe, faisant savoir qu’au sein de l’UE, il y a des pays qui sont en phase avec la Hongrie mais qui n’ont pas le courage d’affronter les grandes puissances (Allemagne, France) qui sont les instigateurs de ces sanctions contre la Russie.
Pour rappel, cette déclaration du gouvernement hongrois intervient quelques jours semaines après celle de Viktor Orban qui avait fait savoir que les sanctions contre la Russie ont été contre-productives et se sont retournées contre l’Europe. Une Europe qui a déjà dépensé 450 milliards d’euros pour faire face à la crise énergétique.