La révolte s’installe petit à petit en France car après Marseille, Paris annonce sa volonté de créer un comité scientifique équivalant du conseil scientifique
La révolte s’installe petit à petit en France et l’Etat est sérieusement en danger. En effet, moins de deux jours après l’annonce de Samia Ghalia, adjointe à la Mairie de Marseille, de doter sa ville d’un conseil scientifique qui ne se soumettra pas au « diktat de Paris, c’est au tour de la ville de Paris de défier l’Etat en annonçant très prochainement la création d’un conseil scientifique pour mieux faire face à la crise sanitaire.
C’est en tout cas ce qu’a fait savoir Olivia Polski, en charge du commerce à la mairie de Paris dans une interview qu’elle a accordée à France Bleu Paris. « Cela fait partie des choses qu’on évoque. On a besoin d’avoir des outils de gestion locale pour s’adapter aux réalités », a-t-elle fait savoir.
Une source proche de la maire de Paris a confirmé l’information à CNews avant d’ajouter que la liste des personnes qui siègeront dans ce comité scientifique (conseil scientifique) est en train d’être élaborée. Ce comité, d’après les dernières informations obtenues, devra travailler avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Agence de santé régionale d’Ile-de-France. Son objectif est clair : donner de la visibilité à la mairie dans sa gestion de la pandémie.
« Le pouvoir est en danger »
Pour l’heure, Paris et Marseille restent les deux villes qui, en annonçant la création d’un conseil scientifique parallèle, défient ouvertement l’Etat. Le gros risque pour Emmanuel Macron et son gouvernement est que d’autres régions françaises suivent la mouvance, notamment la Bretagne et la Corse.
Il faut dire que face à l’incurie de l’Etat dans sa gestion de la pandémie à Coronavirus, la tentation pour les régions de s’affranchir est de plus en plus grande. Si Marseille et Paris déclenchent la désobéissance, il n’y a aucun doute que d’autres villes suivront. Et là, la légitimité même du pouvoir est sérieusement menacée.