Laurent Wauquiez, l’une des personnalités de la droite pressenties pour devenir le prochain président du parti Les Républicains (LR), s’est entretenu avec Le Figaro ce jeudi. Il estime qu’il est hors de question de laisser l’opposition à Jean-Luc Mélenchon et croit aux chances de la droite de retomber sur ses pattes après sa cuisante défaite à la dernière présidentielle
Laurent Wauquiez, qui a annoncé sa candidature pour la présidence du parti Les Républicains (LR), a accordé une interview au Figaro publiée ce jeudi 31 août 2017. Dans l’entretien, le président de la région Auvergne-Rhône dit vouloir « faire renaître l’espoir à droite ».
« Oui, je suis candidat à la présidence des Républicains. Car je veux faire renaître l’espoir à droite. Je pense qu’on a besoin d’un profond renouvellement et je veux que la reconstruction de notre droite se fasse sur des valeurs claires. Je suis candidat parce que je pense que la France a besoin de la droite. Et il faut que la droite soit vraiment de droite », dit-il.
« Je suis convaincu qu’on est à la fin d’un cycle »
A la question du Figaro de savoir ce qu’il entend par « être vraiment de droite », il s’explique : « je suis convaincu qu’on est à la fin d’un cycle où l’on paie de nombreuses erreurs du passé. A force de vouloir dire à chacun ce qu’il avait envie d’entendre, la droite a perdu son âme et les Français ne savent plus vraiment ce qu’elle incarne ».
Laurent Wauquiez estime que la droite a aujourd’hui deux chemins. « On a clairement aujourd’hui deux chemins. Certains pensent que pour que la droite parle aux Français, il faut qu’elle propose un filet d’eau tiède en espérant rassembler sur ses ambiguïtés. Je crois exactement à l’inverse. Le divorce qui s’est installé entre la droite et les Français, c’est celui du doute, non pas sur les valeurs mais sur la détermination des leaders de droite de mettre en œuvre leurs idées et leurs programmes, s’ils arrivent au pouvoir ».
Sur la reconstruction éventuelle d’une partie fracturée et divisée, Laurent Wauquiez y croit toujours. « (…) Bien sûr, aujourd’hui tout semble être à terre mais il y a une attente forte. Les braises sont là et il suffit d’un souffle pour que cette flamme se rallume. Je refuse de laisser le monopole de l’opposition à Jean-Luc Mélenchon. Ce serait la catastrophe pour la France ».
« Arrêtons d’utiliser cet épouvantail totalement fictif »
Dans l’interview, Laurent Wauquiez a aussi tenu à répondre à Thierry Solère, député « Les Constructifs » qui, ce 29 août sur le plateau de France Info, a déclaré « mort » le parti LR. « Je crois qu’il a profondément tort. La droite n’est pas morte et on va le montrer. Que lui considère qu’il n’a plus rien à foutre à droite, très bien. Nous devons retrouver de la clarté. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors », précise-t-il.
Accusé de chercher un rapprochement avec le FN, Laurent Wauquiez a répondu à la question de savoir s’il pourrait travailler avec ce parti d’extrême droite. « J’ai été d’une très grande clarté là-dessus : personne au sein des Républicains ne veut d’alliance avec l’extrême droite. Arrêtons d’utiliser cet épouvantail totalement fictif », se défend-t-il.
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